Veille Express : Survol de l’actualité
Chaque jour apporte son lot de nouvelles qui touchent aux saines habitudes de vie, ici comme ailleurs. Qu’il s’agisse de politiques, de programmes, de réglementations, d’initiatives, de formations et même de débats, voici ce qui a retenu l'attention de l'équipe Veille Action au cours des deux dernières semaines.
Transport actif
Environnements favorables aux piétons : les villes sont en pleine mutation
Un volumineux rapport britannique, réalisé à partir de 80 études de cas dans autant de villes sur les cinq continents, permet de constater que la place accordée aux piétons en milieu urbain est de plus en plus grande. Les auteurs du rapport ont dégagé de cet examen : 50 moteurs de changements ; 50 types de retombées bénéfiques ; 40 pistes d’action. Cette remarquable synthèse, qui s’accompagne en outre de magnifiques graphiques, devrait inspirer décideurs, planificateurs et urbanistes. Détail : Montréal y est citée à deux occasions.
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Évolution des voies cyclables : un tour d’horizon
Il n’y a pas que les piétons qui retrouvent la faveur des villes; c’est aussi le cas des cyclistes. Ainsi, la pratique consistant à délimiter la chaussée à l’aide de marques de peinture pour désigner les voies cyclables semble de plus en plus laisser place à l’apparition de voies protégées. C’est d’abord pour des questions de sécurité, puisque, malheureusement, la cohabitation entre les vélos et les véhicules motorisés demeure problématique. Toutefois, cette tendance, que l’on remarque partout à travers le monde, signifie aussi que les villes accordent désormais une place à part entière aux vélos au lieu, signe des temps, de laisser toute la place aux autos comme par le passé.
Source : The Gazette
Tour du monde des plans, stratégies et design de voies cyclables
Le Sustainable Urban Transport Project (STUP) vient de procéder à la plus récente mise à jour de son Cycling Plans, Strategies and Design Guidelines. Ce document donne accès à près de 80 guides ou manuels, en provenance de villes ou de pays des 5 continents, et qui traitent de l’implantation des transports actifs en milieu urbain. Chacun d’entre eux est présenté par un court résumé. Représentant le Canada, les villes d’Ottawa et de Vancouver. On doit toutefois noter l’absence du Cycling Network Plan de Toronto qui, adopté le 9 juin dernier, était sans doute trop récent pour être consigné.
Source : STUP
Denver, au Colorado lance un projet pilote pour stimuler le transport modal de ses banlieusards
Les habitants des quartiers périphériques qui sont peu densément peuplés utilisent leur voiture, dans une forte proportion, pour se rendre au travail, et ce, en dépit de l’offre de transport collectif. C’est en raison du « first-and-last-mile problem », la distance critique qui sépare le lieu d’habitation et de travail d’une station de transport collectif. Pour pallier ce problème, Denver a mis au point une application qui permet de coordonner la séquence entière des différents modes de transports possibles pour se rendre à destination : covoiturage, vélo libre-service, autobus, train. Les usagers peuvent même opter pour des enchaînements de moyens de transport selon, soit la rapidité, soit le coût, soit l’empreinte écologique. Bilan de cette expérimentation : dans 6 mois.
Source : Citylab
Agroalimentaire
Les supermarchés devraient-ils en faire plus dans la lutte contre l’obésité ?
Un groupe de protection des consommateurs britannique, appelé Which ?, considère effectivement que les détaillants alimentaires devraient faire leur part et investir beaucoup plus d’efforts dans la promotion des aliments sains. Selon l’enquête de Which ?, plus de la moitié des offres promotionnelles (53 %) des grandes chaînes alimentaires touchaient des produits trop gras, trop sucrés, trop salés. D’ailleurs, plus près de nous, une étude récente, qui a fait la manchette, révèle que la plus grande source de malbouffe consommée par les Américains provient, non pas des restaurants-minute, mais des marchés d’alimentation.
Source : BT.com
Taxe sur les boissons sucrées : la consommation diminue à Berkeley.
Cette petite ville de la Californie est la première aux États-Unis qui ait réussi à imposer une taxe sur les boissons sucrées. Résultat : 5 mois après sa mise en vigueur, les résidents moins favorisés avaient diminué leur consommation de 21 %. En contrepartie, la consommation d’eau s’est accrue de 63 % au sein de la population. Pendant ce temps, leurs voisins d’Oakland/San Francisco, où la taxe ne s’applique pas, augmentaient leur consommation de boissons sucrées de 4 %. Ce qu’il fallait démontrer.
Source : Los Angeles Times
Pas de sucres ajoutés avant l’âge de 2 ans, recommande l’American Heart Association
Les nouvelles recommandations de l’American Heart Association (AHA) stipulent que la consommation de sucres ajoutés doit être de 0 g avant 2 ans. Et de moins de 6 cuillérées à thé (25 g) par jour pour les 2 ans à 18 ans. À ce chapitre, les jeunes Américains (de 2 à 19 ans) sont très loin de ces objectifs, puisqu’ils en absorbent une moyenne, de 80 g par jour. Quant aux adultes, la recommandation est de 6 c. à thé pour les femmes, et de 9 c. à thé pour les hommes. De son côté, le Guide alimentaire canadien semble faire preuve d’un bien plus grand laxisme.
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Publicités d’aliments malsains auprès des enfants : l’industrie ne tient pas ses promesses
D’abord la seule bonne nouvelle : globalement, depuis 2007, les enfants américains ont vu 3 % moins de publicités. Par contre, entre 2007 et 2015 leur exposition aux annonces de boissons gazeuses et des bonbons a augmenté de 50 %. Bref, malgré les promesses de l’industrie, la publicité télévisée ciblant les jeunes continue à encourager la consommation d’aliments et de boissons riches en calories, en gras et en sucre, déplorent les auteurs de ce rapport. Au Canada, la situation n’est guère plus reluisante, sauf au Québec, bien sûr, alors que depuis 1980, une loi interdit la publicité ciblant les enfants de moins de 13 ans.
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La stratégie de lutte contre l’obésité au Royaume-Uni suscite un tollé
À peine rendue publique, la stratégie du gouvernement britannique destinée à réduire la prévalence de l’obésité chez les jeunes a été critiquée de toutes parts. On lui reproche d’avoir, entre autres, ignoré deux recommandations cruciales : interdire les promotions de type « 2 pour 1 » sur la malbouffe et restreindre le marketing alimentaire ciblant les enfants dans tous les médias électroniques. Parmi les premiers à monter au front de cette contestation, on retrouve sans surprise le chef Jamie Oliver : « Ce plan, qui devait être une percée sans précédent en santé, contient quelques bonnes idées, mais rate plusieurs cibles. Où sont les mesures obligatoires ? » a-t-il déploré sur sa page Facebook.
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Saines habitudes de vie
Michael Bloomberg nommé Ambassadeur mondial de l’OMS pour les maladies non transmissibles
Dans le cadre de cette annonce faite le 17 août dernier, l’Organisation mondiale de la santé tenait à rappeler que les maladies non transmissibles (MNT), telles que les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), le cancer, le diabète, les maladies respiratoires chroniques et les traumatismes, sont responsables de 43 millions de morts par an, soit près de 80 % des décès à l’échelle mondiale. L’OMS se félicite d’autant plus de cette nomination que monsieur Bloomberg est un partenaire de l’organisation dans les domaines de la lutte antitabac, de l’amélioration des données sanitaires, de la sécurité routière et de la prévention des noyades.
Source : OMS
Les mauvaises habitudes de vie seraient responsables de la moitié des décès au Canada
Selon une récente étude canadienne, les trois grands coupables des décès sont le tabagisme (26 % des décès attribuables), l’inactivité physique (24 %) et la mauvaise alimentation (12 %). Globalement, les mauvaises habitudes de vie réduisent de 6 ans l’espérance de vie des Canadiens. Mais quand on compare les cas extrêmes, la différence est encore plus grande. Ainsi, l’espérance de vie des Canadiens qui suivent les recommandations en matière de saines habitudes de vie est de 88 ans, tandis qu’elle est de 70 ans pour ceux qui adoptent les plus mauvaises.
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Habiletés motrices
L’importance de la littératie physique chez les enfants, expliquée par une enfant
Le concept de littératie physique est somme toute assez récent. Bien que connu des spécialistes, il pourra paraître encore un peu nébuleux aux yeux du néophyte. Pourtant, il est crucial de développer des habiletés physiques de base, et ce, dès le plus jeune âge. Pour aider à mieux comprendre l’importance de ces enjeux, un organisme du Pays de Galle, Sport Wales, a créé une petite vidéo tout simplement craquante. Évidemment, c’est en anglais.
Source : Actif Pour La Vie
Veille Action – 26 août 2016
