L’alimentation à la garderie - 1e partie : améliorer la valeur nutritive des repas et des collations
En résumé
Des pistes d’actions
- Offrir une variété d’aliments à valeur nutritive élevée en quantité adéquate aux enfants en fonction de leur âge et selon les recommandations nutritionnelles établies pour eux
- Planifier des menus cycliques et standardiser les recettes
- Offrir aux responsables de l’alimentation une formation adaptée ou une mise à niveau
Table des matières
Des faits
1. Près de 52 % des enfants québécois des 0 à 5 ans fréquentent un service de garde régi par le ministère de la Famille.
Parmi eux, près de la moitié y sont inscrits à temps plein, soit plus de 40 heures par semaine, et le temps quotidien passé en service de garde est estimé en moyenne à 7,5 heures[1],[2],[3].
Cette fréquentation régulière d’un service de garde signifie que les enfants y consomment généralement un repas du midi et deux collations par jour. Certains enfants y prennent également leur petit-déjeuner[3],[4],[5],[6].
Garderie : définition
Dans un souci de ne pas alourdir la fiche, nous utilisons le terme garderie pour désigner tout établissement qui assure la garde d’enfants de façon régulière (Grand dictionnaire terminologique).
Cependant, le ministère de la Famille dans la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance fait les distinctions suivantes. Ainsi les services de garde éducatifs à l’enfance comprennent 3 types d’établissements ; les centres de la petite enfance (CPE); les garderies subventionnées et les services de garde en milieu familial.
Les enfants en service de garde éducatif au Québec
Nombre d’enfants québécois répartis selon les trois types de milieux de garde :
- Centres de la petite enfance (CPE) : 87 634 enfants (35,8 %)
- Garderies : 64 540 enfants (26,4 %)
- Milieu familial : 92 520 enfants (37,8 %)
Source : Ministère de la Famille, données en date du 20 mars 2012[7]
2. L’alimentation des tout-petits québécois ne suit pas, pour la plupart, les recommandations nutritionnelles établies pour eux.
Selon les plus récentes données (2002)[8], l’alimentation des tout-petits présente plusieurs lacunes.
Bon nombre d’enfants :
- ont une consommation insuffisante de légumes et fruits, de produits céréaliers, de lait et substituts, de viandes et substituts, comparativement aux recommandations du Guide alimentaire canadien;
- consomment plus souvent des produits céréaliers enrichis, plutôt qu’à grains entiers;
- consomment peu de poisson, de légumineuses, de noix et graines;
- consomment trop d’aliments à teneur élevée en gras, en sel ou en sucre, et à faible densité nutritionnelle;
- boivent chaque jour des boissons sucrées, alors qu’un enfant sur cinq ne boit pas d’eau chaque jour;
- ont une alimentation trop riche en sodium.
L’insécurité alimentaire peut influencer la qualité de l’alimentation des tout-petits
Au Québec et dans l’ensemble du Canada, l’insécurité alimentaire augmente constamment depuis 2008 et les enfants y sont particulièrement vulnérables. Il n’existe pas de données récentes sur l’insécurité alimentaire chez les tout-petits québécois, mais on sait qu’en 2012, 16,5 % des jeunes âgés de moins de 18 ans ont souffert d’insécurité alimentaire[9].
Des études scientifiques ont démontré qu’une alimentation insuffisante ou de piètre qualité peut entraîner des effets négatifs sur les habiletés sociales, tout spécialement chez les filles. Et lorsque des enfants se retrouvent en situation d’insécurité alimentaire sur une très longue période, ils pourraient être plus à risque de développer des dysfonctions psychosociales et comportementales ainsi que des problèmes d’attention[10],[11]. (À ce sujet, voir notre fiche Lutter contre l’insécurité alimentaire chez les enfants et leur famille)
3. Le surpoids et l’obésité augmentent chez les tout-petits : 26 % des 2 à 5 ans sont touchés.
Les enfants sont de plus en plus touchés par la forte progression d’obésité : en 2004, selon un rapport publié en 2009 par l’Institut national de santé publique du Québec, la prévalence du surplus de poids chez les enfants de 2 à 5 ans se chiffrait à 26 %[12].
Des effets à long terme
Un enfant qui souffre d’obésité en bas âge risque d’en souffrir toute sa vie, car cet état pourrait persister toute son enfance, son adolescence et jusqu’à l’âge adulte. Les risques pour la santé liés à l’obésité (tels que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers) sont aujourd’hui bien connus et démontrés par de nombreuses études scientifiques[13]. Au-delà des conséquences physiques, le surplus de poids peut également avoir des répercussions psychologiques : discrimination, insatisfaction relative à l’image corporelle, faible estime de soi, symptômes dépressifs, restrictions ou compulsions alimentaires, etc.
Ce qui est toutefois moins connu, c’est que certains de ces risques pour la santé demeureront plus importants même pour ceux qui atteindront un poids dans les limites recommandées par la suite. En effet, des études ont démontré que les enfants obèses ont plus de chance de développer un diabète de type 2, de l’hypertension, des maladies cardiovasculaires, indépendamment de leur poids à l’âge adulte. Ces individus seraient également plus à risque de décès précoce[14],[15],[16].
4. L’organisation des repas et l’offre alimentaire proposée aux enfants sont très variables d’un service de garde éducatif à l’autre.
D’après quelques études québécoises[3],[17],[18], l’organisation et la qualité des repas fournis aux enfants varient largement d’un service de garde à l’autre.
Les statistiques suivantes représentent exclusivement le milieu des CPE puisque, à notre connaissance, aucune étude québécoise ne s’est penchée sur l’organisation des repas dans les garderies et les services de garde en milieu familial.
Formation du personnel. La majorité des responsables de l’alimentation des CPE ne détiennent pas de formation de base en nutrition[3]. Seulement 11,5 % d’entre eux sont détenteurs d’un diplôme en Techniques de diététique[19].
Politique alimentaire. Au Québec, ce ne sont pas tous les CPE qui sont dotés d’une politique alimentaire ou de lignes directrices en saine alimentation : en 2012, c’était toutefois le cas de plus de 60 % d’entre eux[20],[21].
Utilisation d’un menu cyclique. L’utilisation d’un menu cyclique étalé sur quelques semaines n’est pas systématique. En CPE, plus de trois responsables de l’alimentation sur quatre y ont recours[3].
Cuisinier sur place. Près de 9,3 % des CPE du Québec font appel à un service de traiteur et n’ont pas de cuisinier sur place[22].
Utilisation de recettes écrites. Près de 16 % des responsables de l’alimentation ne disposent d’aucune recette écrite pour les aider dans la préparation des repas dédiés aux enfants et dans la gestion de la cuisine[23].
5. Les besoins nutritionnels des enfants varient selon l’âge et l’activité physique.
Les enfants ont des besoins nutritionnels quotidiens qui varient en fonction de leur âge et de leur activité physique. Les enfants qui séjournent dans un service de garde éducatif à temps plein y consomment généralement un repas et deux collations, ce qui représente entre 50 % et 75 % de leurs apports nutritionnels quotidiens[24],[3]. C’est pourquoi les repas et les collations qui leur sont servis doivent satisfaire à au moins 50 % de ces besoins nutritionnels quotidiens.
Pour favoriser la croissance et la bonne santé des tout-petits, il importe de leur offrir une alimentation qui tient compte de leurs besoins nutritionnels particuliers. Au Canada, les normes de référence pour le calcul de ces portions sont définies dans le Guide alimentaire canadien. Mais comme celui-ci s’adresse aux individus de 2 ans et plus, il est préférable d’utiliser d’autres ressources pour le calcul des portions dédiées aux enfants de moins de 2 ans, tel le guide québécois Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans.
Pistes d'action
La garderie représente un lieu clé d’éducation et d’intervention, puisque c’est au cours de la petite enfance que commencent l’éveil sensoriel au goût et l’acquisition de saines habitudes alimentaires.
Une approche globale de promotion des saines habitudes de vie
Au Québec, le ministère de la Famille a développé une approche globale pour encadrer et encourager la promotion des saines habitudes de vie dans les services de garde éducatifs à l’enfance. À cet effet, le Ministère a publié le cadre de référence Gazelle et Potiron – pour créer des environnements favorables à la saine alimentation, au jeu actif et au développement moteur en services de garde éducatifs à l’enfance. Le cadre propose douze grandes orientations, dont sept visent spécifiquement la saine alimentation.
Les grandes orientations de Gazelle et Potiron en matière de saine alimentation
1. Offrir le lait aux poupons de manière sécuritaire et respectueuse du choix des parents.
2. Utiliser des stratégies éducatives favorables au développement de saines habitudes alimentaires, d’une image corporelle positive et d’une relation saine avec la nourriture.
3. Assurer un contexte de repas propice à la saine alimentation et à la découverte des aliments.
4. Offrir une alimentation variée et composée d’aliments à valeur nutritive élevée aux poupons âgés de 6 mois à 18 mois.
5. Offrir une variété d’aliments à valeur nutritive élevée en quantité adéquate aux enfants âgés de 18 mois à 5 ans.
6. Exclure de l’offre alimentaire quotidienne les aliments et les boissons à faible valeur nutritive.
7. Prévenir les situations susceptibles de nuire à la santé.
Source : Ministère de la Famille. Gazelle et Potiron[25]
Des initiatives similaires dans d’autres provinces canadiennes :
- Alberta Nutrition Guidelines for children and Youth, 2012, en Alberta;
- Healthy Living Guidelines for Early Learning and Child Care Centres on Prince Edward Island, 2012, à l’Île-du-Prince-Édouard;
- Manual for Food and Nutrition in Regulated Child Care Setting, 2011, en Nouvelle-Écosse.
En Australie>, le programme Get Up & Grow: Healthy Eating and Physical Activity for Early Childhood offre au personnel de service de garde un guide pédagogique et du matériel didactique ayant pour but d’encourager la promotion de saines habitudes de vie, soit la saine alimentation et un mode de vie physiquement actif. Ce type d’approche globale est encouragé par des revues de la littérature qui ont démontré qu’il est plus efficace d’agir simultanément sur plusieurs plans afin d’avoir un effet positif sur les saines habitudes de vie[26],[27].
En 2012, la Grande-Bretagne a publié des lignes directrices visant l’amélioration des habitudes alimentaires chez les jeunes enfants. Toutefois, ces lignes directrices ne s’adressent pas seulement aux responsables des milieux de garde, mais aussi aux familles et à tous ceux qui servent régulièrement des repas aux jeunes enfants.
Faire une analyse de la situation et élaborer un plan d’action
Avant d’entreprendre la réalisation d’un plan d’action, le service de garde devra établir un portrait de son milieu quant aux environnements favorables à la saine alimentation, au jeu actif et au développement moteur : matériel, équipement, aménagement, connaissances, pratiques utilisées, etc.
[…]
En résumé, le plan d’action comporte les actions à réaliser, l’échéancier fixé pour y arriver, les rôles et les responsabilités des personnes concernées à chacune de ces étapes ainsi que des indicateurs qui permettront d’évaluer si les actions ont été correctement réalisées.
(Gazelle et Potiron, p. 74)
Offrir une variété d’aliments à valeur nutritive élevée en quantité adéquate aux enfants, en fonction de leur âge
Dans son cadre de référence Gazelle et Potiron[28], le ministère de la Famille rappelle l’importance d’offrir une variété d’aliments à valeur nutritive élevée en quantité adéquate aux enfants, en fonction de leur âge, et présente quelques pratiques à privilégier pour atteindre cet objectif :
Pour les 6 mois à 18 mois
- Collaborer avec le parent dans le processus d’introduction des aliments.
- Offrir des purées non additionnées de sucre, de sel, d’épices ou de fines herbes et contenant le moins d’additifs possible.
Pour les 18 mois à 5 ans
- Offrir chaque jour aux enfants de 18 mois à 5 ans des repas composés d’aliments des quatre groupes du Guide alimentaire canadien.
- Offrir chaque jour deux collations nutritives composées d’au moins deux des quatre groupes du Guide alimentaire canadien.
- Offrir chaque jour aux enfants de 2 à 5 ans une alimentation qui répond à au moins 50 % de leurs besoins nutritionnels quotidiens :
- Au moins 2 à 2 ½ portions de légumes et de fruits variés, de préférence de couleur vert foncé ou orangée;
- Au moins 1 ½ à 2 portions de produits céréaliers variés, dont la moitié ou plus sous forme de grains entiers;
- Au moins 1 portion de lait et substituts variés, en évitant les produits laitiers contenant peu de matières grasses;
- Au moins ½ portion de viandes et substituts variés, dont au moins un mets composé de poisson et un mets composé de légumineuses ou de tofu chaque semaine.
- Planifier et respecter un menu cyclique qui permet d’assurer la qualité et la variété de l’offre alimentaire (collations, repas et desserts).
- Apprêter les aliments de façon savoureuse et attrayante, en harmonisant les saveurs ainsi qu’en agençant les couleurs, les textures et les formes.
- Encourager les enfants à boire de l’eau afin de favoriser une hydratation optimale.
(Note : Ces pratiques sont textuellement puisées dans le cadre de référence du Ministère[29].)
Suivre les recommandations du Guide alimentaire canadien pour l’élaboration des repas et des collations
Les services de garde ont la responsabilité d’offrir un menu respectant les recommandations du Guide alimentaire canadien. En effet, le Règlement sur les services de garde éducatifs à l’enfance du gouvernement québécois stipule que « Le prestataire de services de garde doit, lorsqu’il fournit aux enfants des repas et des collations, s’assurer qu’ils sont conformes au Guide alimentaire canadien publié par Santé Canada[30].»
Selon Extenso, le centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal, il faut toutefois faire preuve de vigilance dans le calcul des portions édictées dans le Guide alimentaire canadien, car ce document s’adresse aux individus de 2 ans et plus. De plus, pour les enfants de 2 à 3 ans, les portions de ce guide sont habituellement trop copieuses pour être servies à l’intérieur d’un même repas. C’est pourquoi il est préférable de diviser les portions en demi-portions qui s’accumuleront au fil des repas et des collations d’une même journée.
Pour en savoir plus sur le calcul des portions à offrir aux enfants : http://www.nospetitsmangeurs.org/quelle-quantite-mettre-dans-lassiette/
http://www.nospetitsmangeurs.org/combler-les-besoins-nutritionnels-des-enfants-en-service-de-garde/
Planifier des menus cycliques et standardiser les recettes
Pour optimiser l’efficacité dans l’organisation des repas offerts aux enfants, l’utilisation d’un menu cyclique représente certainement un outil de choix. Il s’agit d’un menu élaboré sur une période d’environ un mois (de 4 à 6 semaines). À la fin de chaque période, le menu est répété et le cycle reprend.
Pourquoi utiliser un menu cyclique ?
Utiliser un menu cyclique permet :
- de s’assurer que l’établissement suit les recommandations nutritionnelles en ce qui concerne la quantité et la variété;
- d’économiser du temps et de l’argent lors de l’achat (en achetant des aliments en saison ou en grosse quantité, et en créant des listes d’achats);
- de mieux prévoir les repas pour les enfants qui ont des besoins particuliers;
- de faciliter l’organisation de la production et l’approvisionnement;
- de favoriser la familiarisation des enfants avec les nouveaux aliments, en leur présentant de manière régulière une grande variété d’aliments[3],[31].
La standardisation des recettes
Les recettes standardisées facilitent la préparation des repas pour un grand groupe de personnes, entre autres parce qu’elles permettent d’ajuster aisément les quantités selon le nombre de mangeurs. Il est toutefois important de souligner que la standardisation des recettes n’est pas un exercice à la portée de tous les cuisiniers et qu’il est fort utile de suivre une formation spécifique en ce sens.
Extenso offre de nombreux outils aux gestionnaires et responsables de l’alimentation en services de garde, afin d’améliorer les pratiques en matière de saine alimentation. Parmi toute la gamme de services offerts par cet organisme, on y trouve notamment une formation de 3 heures sur la standardisation des recettes, spécialement conçue pour les responsables de l’alimentation.
Les formations Croqu’Plaisir sont offertes à tous les services de garde québécois par l’entremise des regroupements de CPE de chaque région.
Sur le Web. Publié par Extenso, le site Nos petits mangeurs offre également des outils en ligne, telle une grille de calcul des besoins nutritionnels en service de garde, disponible en deux versions : une pour les enfants en CPE (50, 75 ou 100 portions) et une pour les enfants en milieu familial (10 portions).
Pour mieux connaître les besoins nutritionnels des enfants
Offrir au personnel de la cuisine une formation adéquate ou une mise à niveau
Pour améliorer la valeur nutritive des repas offerts aux enfants, ainsi que pour optimiser la gestion et l’organisation dans les cuisines, la formation de base ou de mise à niveau du personnel s’avère une piste particulièrement utile. De telles formations, offertes par des nutritionnistes ou des techniciennes en diététique, permettent d’améliorer les habiletés et les connaissances des responsables de l’alimentation dans les cuisines des milieux de garde[32].
Les formations Croqu’Plaisir
Extenso offre toute une gamme d’ateliers de formation visant à améliorer les pratiques relatives à la saine alimentation en services de garde éducatifs.
Regroupées sous l’appellation Croqu’Plaisir et divisées en 10 modules, ces formations s’adressent aux gestionnaires, aux conseillères pédagogiques, aux responsables de l’alimentation, au personnel éducateur, aux responsables de services de garde en milieu familial et aux parents.
Les 10 modules de formation offerts :
- Les fondements de la saine alimentation à la petite enfance (0 à 5 ans)/Formation de base
- La standardisation des recettes
- Planifier un menu équilibré et adapté en un tournemain !
- Le développement de plans d’organisation de travail
- La planification des achats et la gestion de l’inventaire
- Quoi mettre dans l’assiette des enfants de 2 à 5 ans ?
- Le développement du goût et le respect de la faim
- Comment assurer la saine alimentation de mon enfant ?
- La nutrition et la planification de menu dans les services de garde en milieu familial
- Formation sommaire sur la nutrition et les concepts de gestion en cuisine
Recourir ponctuellement à des professionnels en nutrition pour la validation nutritionnelle des menus
En plus de la formation professionnelle offerte aux responsables de l’alimentation, la consultation de nutritionnistes est également une piste d’action intéressante afin d’améliorer et de valider la qualité de l’offre alimentaire[3]. Il s’agit aussi d’un service offert par Extenso.
Projets et réalisations
| Projet | Description | Groupe d'âge | Région | Thèmes |
|---|---|---|---|---|
À nos marmites : 1,2,3…Santé! |
Le projet À nos marmites : 1,2,3…Santé offre aux intervenants en service de garde du Bas-Saint-Laurent des ateliers sur la saine alimentation. Ce projet s’adresse à tous les services de garde du Bas-Saint-Laurent, CPE et services de garde en milieu familial coordonnés par un Bureau coordonateur, dans le but de bonifier l’environnement alimentaire des 0-5 ans. Une nutritionniste et une technicienne en diététique aident les intervenants et les parents à améliorer ou à réviser leurs connaissances alimentaires et à comprendre l’impact du développement des habitudes alimentaires des enfants. On y offre des ateliers de formation de 6 h gratuits aux responsables en services de garde sur le fondement de la saine alimentation, les comportements alimentaires des enfant, l’élaboration de menus, la planification des achats, le respect de l’appétit et le développement du goût chez l’enfant. Info Site Web : http://anosmarmites.com Responsables : Weena Beaulieu, nutritionniste, et Diane Tanguay, technicienne en diététique Téléphone : 1 866 646-4733, poste 105 Courriel : [email protected] ou [email protected] |
0-5 ans | Bas-Saint-Laurent (01) |
Aménagement et urbanisme,Alimentation |
Cultivons et Cuisinons du Lac au Fjord |
Les jeunes du Saguenay-Lac-Saint-Jean apprennent l’origine des aliments et développent leurs compétences culinaires grâce au projet Cultivons et Cuisinons du Lac au Fjord. La CRÉ Saguenay-Lac-Saint-Jean, par l’entremise de son projet Cultivons et Cuisinons du Lac au Fjord, a mis en place des ateliers dans les 4 MRC et la Ville de Saguenay. Durant ces ateliers, les produits locaux sont utilisés. Des activités sont également mises de l’avant pour les 0 à 5 ans grâce au programme Un trésor dans mon jardin qui permet aux jeunes de comprendre l’origine des aliments, l’importance de la production agricole locale et de développer leurs compétences culinaires. Dans une première phase, plus de 500 enfants âgés entre 2 et 5 ans sont initiés au plaisir du potager dans leur Centre de petite enfance, leur garderie en installation subventionnée ou par un organisme communautaire en petite enfance. Ce projet finance la formation des éducatrices, le matériel pédagogique, le suivi annuel ainsi que le réseautage avec des cuisiniers et des producteurs de la communauté. L’objectif final est de permettre à 2 500 jeunes de bénéficier de ce programme dans 50 milieux de garde et d’organismes en petite enfance. Info Site web : www.santesaglac.gouv.qc.ca Responsable : Audrey Morissette Téléphone : 418 545-4980, poste 451 Courriel : [email protected] |
0-5 ans | Saguenay–Lac-Saint-Jean (02) |
Alimentation |
Petite enfance, Grande forme |
Petite enfance, Grande forme vise à assurer la création d’environnements favorables au plein épanouissement des enfants de 0 à 5 ans grâce à la mise en place de mesures structurantes en matière de saine alimentation, de jeu actif et de développement moteur dans les services de garde éducatifs et ce, conformément aux orientations du Cadre de référence Gazelle et Potiron du ministère de la Famille. Le projet se décline en 3 stratégies d’intervention:
Réalisé avec les regroupements régionaux des CPE (RCPE), le projet Petite enfance, Grande forme est une initiative de l’AQCPE rendue possible grâce au soutien et à l’appui financier de Québec en Forme. Pour en savoir plus: Association québécoise des centres de la petite enfance. |
0-5 ans | Toutes |
Alimentation |
Petits cuistots - Parents en réseaux |
Conçu par les Ateliers cinq épices, le projet Petits cuistots - Parents en réseaux offre une série d'ateliers de cuisine-nutrition spécialement conçus pour les écoles et les services de garde éducatifs à l'enfance. Le projet Petits cuistots – Parents en réseau (PC-PR) est une réalisation des ateliers Cinq épices. Il a pour objectif de promouvoir l’éducation nutritionnelle et culinaire et de favoriser le développement social par l’alimentation auprès de la clientèle scolaire et étudiante, de leur famille et des adultes en général, principalement en milieux défavorisés. 2 formats d'ateliers sont offerts : - atelier de cuisine-découverte : pour les enfants de 2 à 5 ans en services de garde éducatifs à l'enfance. - ateliers de cuisine-nutrition : pour les écoliers de 4 à 12 ans.
Élaborés et animés par des nutritionnistes, ces ateliers se déroulent avec la collaboration de l’enseignant (ou de l'éducatrice) et bénéficient de l’appui de quelques parents bénévoles qui participent à l’animation. Une évaluation indépendante a permis de démontrer les effets bénéfiques suivants [1]: - amélioration des connaissances des enfants relativement à valeur nutritive, la production et la transformation des aliments ; - plus grande ouverture des enfants à goûter des aliments nouveaux ou inconnus ; - meilleure auto-perception des compétences culinaires. [1] Sherri Bisset, et collab. « Assessing the impact of the primary school-based nutrition intervention Petits cuistots - parents en réseaux.» Revue canadienne de santé publique, mars-avril 2008, vol. 99, n°2.
Pour en savoir plus : Site web : www.cinqepices.org Téléphone : 514 931-5031 Courriel : [email protected] |
0-12 ans | Toutes les régions |
Alimentation,Défavorisation |
Un trésor dans mon jardin |
Le programme Un trésor dans mon jardin amène les enfants à découvrir le plaisir de bien manger en les rapprochant de l'origine des aliments. Jeunes pousses est un organisme national voué à la promotion de saines habitudes alimentaires auprès des jeunes dans leurs milieux de vie. Avec son approche axée sur les plaisirs de bien manger, Jeunes pousses propose des projets novateurs qui vont de la découverte de l’origine des aliments à l’éveil sensoriel du goût. Le programme Un trésor dans mon jardin vise à susciter des changements durables dans les habitudes et les environnements alimentaires des jeunes en les rapprochant de l’origine des aliments par des expériences concrètes. L’aménagement d’un potager est au coeur de cette démarche. Un Trésor dans mon jardin vise tout particulièrement les personnes qui interviennent dans les services de garde à la petite enfance (CPE, garderies, services de garde en milieu familial), les écoles primaires, les milieux communautaires (toute organisation oeuvrant auprès des jeunes de 2 à 12 ans) et les organisations municipales.
Info Site web : www.jeunespousses.ca Responsable : Irina Knapp, coordonnatrice du programme Téléphone : 819 340-1960 Courriel : [email protected] |
0-12 ans | Toutes les régions |
Alimentation,Aménagement et urbanisme |
Rédaction : Veille Action
Révision terrain : Nicole Michaud, conseillère en alimentation, Québec en Forme
Révision scientifique : Philippe Grand, Dt.P., chargé de projet, Extenso, Université de Montréal
Remerciements à Mme Véronique Martin, Direction du développement des enfants au ministère de la Famille du Québec, Marie-Pier Parent au ministère de la Santé et des Services sociaux et Chantal Durand à l'Association québécoise des CPE.
Fiche créée le : 9 septembre 2014
Ressources, outils et programmes
AU QUÉBEC ET AU CANADA
Gazelle et Potiron. Cadre de référence : pour créer des environnements favorables à la saine alimentation, au jeu actif et au développement moteur en services de garde éducatifs à l’enfance. Ministère de la Famille, 2014, 116 p.
Outils de calcul et de planification, produits par Extenso et disponibles en ligne sur le site Web nospetitsmangeurs.org :
1- Combler les besoins nutritionnels des enfants en CPE
Outil de planification pour les CPE, afin de prévoir et préparer des recettes de 50, 75 et 100 portions.
2- Combler les besoins nutritionnels des enfants en milieu familial
Outil de planification pour des recettes de 10 portions.
Guides produits par Les producteurs laitiers du Canada
1- L’alimentation des enfants de 2 à 5 ans
Ressource utile qui fournit de l’information sur l’alimentation des tout-petits.
2- Le grand livre des petits chefs
Recueil d’activités culinaires éducatives, conçu pour aider les éducateurs en garderie à organiser des ateliers culinaires ludiques et éducatifs.
3- Guide d’alimentation pour l’enfant d’âge préscolaire
Guide produit par les Producteurs laitiers du Canada et le Centre hospitalier universitaire mère-enfant Sainte-Justine.
Santé Canada, Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, 2011.
AILLEURS DANS LE MONDE
Healthy Eating Research: Building Evidence to Prevent Childhood Obesity
Programme national de la Robert Wood Johnson Foundation.
Voluntary Food and Drink Guidelines for Early Years Settings in England - A Practical Guide
Guide produit par Children’s Food Trust et collaborateurs.
Early Child Care Obesity Prevention Recommendations: Complete List
Guide produit par la Harvard School of Public Health.
Bibliographie / Médiagraphie
BAILLARGEON, Amélie, et Marie MARQUIS. Offre et pratiques alimentaires en services de garde au Québec. Volet 1 : Questionnaire auto-administré – responsables de cuisine, Analyse descriptive par questions des résultats, Extenso, 2011.
DESROSIERS, Hélène, et collab. Enquête de nutrition auprès des enfants québécois de 4 ans, Québec, Institut de la statistique du Québec, 2005.
EXTENSO. Site Web nospetitsmangeurs.org – Centre de référence en alimentation à la petite enfance.
GINGRAS, Lucie, Nathalie AUDET et Virginie NANHOU. Enquête sur l’utilisation, les besoins et les préférences des familles en matière de services de garde, 2009 : Portrait québécois et régional, Institut de la statistique du Québec, 2011.
HECTOR D, et collab. Evidence update on obesity prevention; Across the life-course. Sydney, Physical Activity Nutrition Obesity Research Group, 2012, 62 p.
MORIN, Pascale, et Christine GIGUÈRE. « L’environnement alimentaire dans les milieux de garde au Québec : résultats d’une étude descriptive », Revue canadienne de la pratique et de la recherche en diététique, vol. 73, n° 1, printemps 2012, p. 21-27.
QUÉBEC. MINISTÈRE DE LA FAMILLE. Gazelle et Potiron. Cadre de référence : pour créer des environnements favorables à la saine alimentation, au jeu actif et au développement moteur en services de garde éducatifs à l’enfance, 2014, 116 p.
QUÉBEC EN FORME. Pour que les jeunes se nourrissent mieux : créer des contextes conviviaux pour les repas.
QUÉBEC EN FORME. État de la situation : Collecte d’informations auprès des centres de la petite enfance du Québec, volet installation. Rapport provincial, 2012.
SANTÉ CANADA. Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, Canada, 2011.
ST-MICHEL, Véronique. Les pratiques de gestion des services alimentaires des Centres de la Petite Enfance (CPE) au Québec, HEC, Recyq-Québec, 2012.
TARASUK, Valerie, Andy MITCHELL et Naomi DACHNER. Household Food Insecurity in Canada, 2012, Toronto: Research to identify policy options to reduce food insecurity (PROOF), 2014.


