Aménager une cour d’école pour encourager le jeu actif

Résumé
Les faits
- Les écoliers canadiens passent environ 109 minutes par jour dans la cour d’école, soit 25 % de leur journée scolaire.
- À peine la moitié des enfants sont physiquement actifs pendant la récréation.
- Les activités physiques compétitives traditionnellement offertes dans les cours d’école asphaltées, comme le ballon-chasseur, le soccer, etc., n’intéressent pas tous les jeunes, particulièrement les filles.
Des pistes d’actions
- Former un comité responsable de la réalisation du projet de réaménagement d’une cour d’école.
- Aménager l’espace pour favoriser différents types de jeux : jeux collectifs, jeux en petits groupes, jeux individuels.
- Utiliser un marquage coloré au sol pour délimiter les aires de jeux.
- Offrir une variété d’équipements mobiles : ballons de soccer, cordes à sauter, frisbees, cerceaux…
- Réaménager les cours d’école asphaltées en faisant plus de place aux espaces naturels.
Des effets bénéfiques multiples
- Réaménagement physique de la cour d’école = 6 minutes d’activité physique de plus par jour
- Réaménagement physique de la cour + prêt d’équipements de jeu + animation des récréations = 2 fois plus de participation des jeunes aux activités physiques d’intensité moyenne à élevée
- Aussi des effets sur la réduction de l’intimidation dans la cour d’école
Table des matières
Des faits : zoom sur la cour d’école
Une moyenne de 109 minutes par jour dans la cour d’école
Les enfants canadiens passent en moyenne 109 minutes par jour dans la cour d’école, soit près de 25 % de leur journée scolaire[1] [2] [3]. Cette moyenne provient d’une étude qui divise ces résultats de la manière suivante :
- 15 minutes avant le début des cours (de 1 à 45 minutes)
- 17 minutes à la récréation du matin (de 5 à 25 minutes)
- 37 minutes à l’heure du lunch (de 5 à 90 minutes)
- 17 minutes à la récréation de l’après-midi (de 5 à 45 minutes)
- 23 minutes après l’école (de 1 à 120 minutes)
Note : ces durées sont très variables d’une école à l’autre.
Au Québec, il n’existe pas beaucoup de données permettant de dresser un véritable portrait du temps que les écoliers passent dans leur cour d’école et en récréation.
Le temps de récréation. En 2000, dans la région de Montréal, par exemple, les écoliers disposaient en moyenne de 22 minutes de récréation par jour. Tandis que 49 % des écoles montréalaises offraient 2 périodes de récréation par jour, 51 % n’en offrait qu’une[4].
Avec le service de garde. Le temps passé dans la cour d’école est plus important pour les enfants inscrits au service de garde, comparativement aux autres enfants, puisque ce temps inclut les périodes avant et après l’école ainsi que l’heure du dîner.
En dehors des heures de classe. Une enquête québécoise a démontré que 88 % des écoles primaires et 89 % des écoles secondaires publiques permettaient aux jeunes d’accéder à la cour d’école en dehors des heures de classe, contre à peine 39 % des écoles secondaires privées[2].
La récréation à réhabiliter
Depuis les années 1980, les autorités de santé publique de plusieurs pays occidentaux ont constaté une nette diminution du temps de récréation.
Le Québec n’échappe pas à cette tendance. Parmi les raisons invoquées par les écoles pour justifier ce changement, on retrouve des contraintes d’horaire, de logistique ou de sécurité[4].
Préoccupée par cette réalité, l’American Academy of Pediatrics a émis en janvier 2013 un énoncé de principes dans lequel elle rappelle que la récréation est un complément essentiel de l’éducation et qu’elle entraîne de nombreux bénéfices pour la santé physique et psychologique des enfants[5].
Les écoliers ne bougent pas suffisamment dans la cour d’école
Au primaire, à peine la moitié des écoliers sont physiquement actifs pendant les périodes de récréation[6]. De manière générale, les jeux collectifs physiques et compétitifs traditionnellement offerts dans les cours d’école asphaltées (ballon-chasseur, soccer, etc.) rejoignent davantage les garçons que les filles[7] [8]. Les garçons, plus actifs que les filles. Les garçons participent davantage à des activités physiques d’intensité moyenne ou élevée que les filles. Une étude britannique a calculé que les garçons sont physiquement actifs durant 32,9 % de leur temps de récréation, contre 23 % pour les filles[9].
L’activité physique déployée dans la cour d’école a des effets bénéfiques non seulement sur la santé des enfants, mais aussi sur leur comportement et leur attention en classe.
Une étude canadienne conclut elle aussi que les filles sont moins actives physiquement que les garçons durant la récréation et l’heure du lunch[10]. Plus les enfants avancent en âge, et moins les filles sont physiquement actives dans la cour d’école. Les filles sont souvent plus intéressées par les activités physiques qui ont aussi une dimension artistique. (Pour en savoir davantage sur l’activité physique chez les adolescentes, voir notre fiche Adolescentes et activité physique chez les filles : il faut agir.)
Les habiletés motrices des enfants peuvent également influencer leur participation à des activités physiques d’intensité moyenne ou élevée[9].
L’état des cours d’école au Québec
Il est difficile d’établir un véritable portrait de l’état des cours d’école québécoises, mais selon nos recherches, leur état n’est pas toujours adéquat pour encourager les jeunes à jouer activement, souvent en raison de la désuétude des équipements et des infrastructures.
Depuis 2005, une mesure d’embellissement des cours d’école du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport a toutefois contribué à la mise en oeuvre de 1 317 projets de rénovation de cours d’école (voir ci-dessous).

Voici l'aménagement de la cour de l'école Notre-Dame-du-Rosaire de Chibougamau, réalisé en 2012 avec la collaboration d'Alain Bergeron, conseiller Kino-Québec.
Des pistes d’actions
Voici des pistes d’actions pour aménager ou réaménager la cour d’école afin d’inciter les jeunes à bouger davantage, proposées par Kino-Québec[11] [12], un programme du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, du ministère de la Santé et des Services sociaux et des agences de la santé et des services sociaux, et par le programme Active Living Research [13]. Certaines de ces pistes d’actions s’adressent aux écoles primaires exclusivement, tandis que d’autres peuvent également s’appliquer aux écoles secondaires. La réalité de ces deux types d’établissements est toutefois bien différente puisque dans les écoles secondaires, les pauses et les récréations sont souvent dédiées au changement de local. L’animation de la cour d’école secondaire devrait donc cibler davantage les périodes du midi et après les classes. Dans notre fiche Les récréations : les structurer et les animer pour encourager le jeu actif, nous nous penchons davantage sur l’animation des cours d’école des écoles secondaires.
C’est la prescription des spécialistes, qui recommandent que tous les enfants soient actifs – activités physiques d’intensité moyenne à élevée – pendant 40 % de la récréation[9].
1. Former un comité de réaménagement de la cour d’école
Pour assurer la réussite d’un projet de revitalisation d’une cour d’école, il est primordial de former un comité responsable de la réalisation de ce projet. La composition de ce comité variera selon les milieux, mais il est souhaitable que ce comité réunisse des parents ou de membres de la communauté avec des membres de l’équipe-école. La participation des élèves est également déterminante[12]. Ce comité serait également responsable du réaménagement physique de la cour, et de l’encadrement et de l’animation des récréations.
Lors de l’élaboration de ses projets d’aménagement ou de réaménagement, le comité devra tenir compte des infrastructures ou de l’équipement disponible dans les parcs ou dans les installations environnantes pour éviter de dupliquer ce qui existe déjà à proximité.
La cour de récréation : le lieu d’intervention privilégié
En février 2013, un comité d’experts québécois réunis par la Coalition Poids a proposé 5 recommandations pour permettre aux jeunes d’être plus actifs à l’école. La 4e recommandation préconise notamment d’outiller les écoles pour qu’elles puissent aménager, organiser, encadrer et animer adéquatement les cours d’école.
Consulter le document.
2. Le marquage coloré : une mesure efficace et peu coûteuse
Délimiter les espaces de jeux dans la cour, par un marquage clair au sol ou sur les murs, est une façon simple et peu coûteuse de rendre la cour d’école plus invitante au jeu actif et à la pratique d’activités sportives pendant les récréations ou l’heure du dîner.
Dans son guide Ma cour : un monde de plaisir!, Kino-Québec encourage fortement les écoles à diviser les aires de jeux lors du réaménagement d’une cour, en vue d’encourager les différentes formes de jeux : les jeux collectifs (jeux de ballons ou jeux coopératifs), les jeux individuels ou les jeux en petits groupes (corde à sauter, marelle, aki)[14].
En hiver, la neige et la glace peuvent créer de nouveaux espaces de jeux ou de glisse : buttes de neige, patinoires, espaces pour jouer au soccer sur la neige… Lorsque la neige et la glace camouflent le marquage au sol, des cônes de couleur peuvent être utilisés pour délimiter les zones d’activités[15].
Une étude réalisée dans 8 écoles britanniques a démontré qu’un marquage coloré au sol permet d’augmenter l’activité physique des enfants pendant les périodes de récréation[16].
Une autre recherche britannique soutient que le réaménagement des cours d’école par un marquage au sol et de nouvelles structures physiques a un impact sur l’activité physique des jeunes durant la récréation non seulement à court terme (6 semaines après l’implantation des mesures), mais aussi à long terme (soit 6 mois plus tard)[17].

Voici une transformation « avant/après » de l’école primaire Guild, dans le cadre de la Boston Schoolyard Initiative.
3. Offrir une variété d’équipements
Offrir une variété d’équipements de jeux mobiles (cordes à sauter, cerceaux, ballons, frisbees, aki, crazy carpets…) est une autre méthode peu coûteuse pour inciter les jeunes à jouer plus activement dans la cour d’école. Il est toutefois primordial de s’assurer que ces équipements soient de qualité et en bon état d’utilisation. Certaines écoles utilisent même la musique pour dynamiser l’ambiance de la récréation.
Une recherche réalisée en Belgique a démontré qu’il est possible d’augmenter l’activité physique des enfants (légère, moyenne et élevée) par le prêt d’équipements (cordes à sauter, balles, raquettes de badminton, matériel pour jongler) lors des périodes de récréation[18].
Une étude norvégienne a révélé que les étudiants des écoles secondaires étaient physiquement plus actifs lorsqu’ils avaient accès à des installations extérieures telles qu’une piste de luge ou un terrain de soccer[19].
4. Verdir les cours d’école
Comparativement aux cours d’école recouvertes d’asphalte et de pelouse, les « cours vertes » plantées d’arbres, d’arbustes et offrant des surfaces naturelles incitent davantage de jeunes à bouger et à jouer activement à la récréation.
Elles inspirent une plus grande variété de jeux et d’activités qui permettent aux enfants de bouger de différentes façons : courir, grimper, creuser, jardiner…
Au Canada, une enquête a démontré en 2006 que le verdissement des cours de 59 écoles canadiennes avait permis d’augmenter la participation des enfants à des activités physiques de différentes intensités. Les activités physiques d’intensité élevée ont augmenté de 49 % et les activités physiques d’intensité légère à moyenne ont augmenté de 71 %[20].
Bien que plusieurs spécialistes soutiennent que les enfants devraient participer à des activités physiques d’intensité moyenne et élevée pendant 40 % de la durée de la récréation, cette étude canadienne souligne que les activités physiques d’intensité élevée ne sont pas les seules à assurer aux enfants une bonne condition physique. Les activités d’intensité légère et moyenne (grimper et jardiner, par exemple) peuvent elles aussi aider les enfants à atteindre les recommandations en matière d’activité physique.
Une autre étude réalisée dans la région de Toronto a révélé que le verdissement des cours d’école permettait d’augmenter la participation des enfants à des jeux coopératifs et collaboratifs (73 %), à diversifier le type de jeux (76 %), à diminuer le sentiment d’ennui des enfants (74 %) et à diminuer les jeux agressifs et négatifs (66 %).
L’étude a également montré que la diversification des espaces de jeux permet aux enfants de se sentir plus libres dans leurs jeux respectifs, en petits ou en grands groupes. Les filles, tout spécialement, appréciaient davantage cette flexibilité dans les modes de jeux[21].
Aux États-Unis, une étude réalisée dans 9 écoles primaires publiques du district de Denver a permis de démontrer que les enfants sont physiquement plus actifs dans les 6 cours d’école rénovées par le programme The Learning Landscape que dans les 3 cours d’école qui n’ont pas été rénovées[22]. Cette étude a également démontré que le revêtement de sol avait un impact sur l’activité physique des filles : celles-ci étaient plus actives dans les zones de récréation dont le sol était recouvert d’un revêtement mou (une surface gazonnée ou un recouvrement de petites pierres, par exemple) et où elles pouvaient jouer librement (notamment faire un jardin).
Bienfaits d’un cadre plus naturel. Une étude réalisée en Norvège en 2004 a démontré que les enfants qui avaient accès à un cadre de jeu plus naturel présentaient une meilleure forme motrice, un meilleur équilibre et une meilleure coordination, comparativement aux enfants qui jouaient dans un terrain de jeu aménagé[23].
5. Animer et structurer les récréations
Structurer, organiser et animer certaines périodes de récréation est une autre stratégie efficace pour inciter les jeunes à jouer plus activement dans la cour d’école.
Dans son guide Ma cour, un monde de plaisir!, Kino-Québec encourage les écoles à impliquer de jeunes leaders dans l’animation de la cour. Ceux-ci peuvent jouer différents rôles :
- animateur ou animatrice de jeux
- responsable du matériel
- médiateur ou médiatrice
- ambulancier ou ambulancière
- parrain ou marraine de nouveaux jeunes leaders
(Lire notre fiche Les récréations : les structurer et les animer pour encourager le jeu actif pour plus de détails sur l’animation des récréations.)
6. Offrir des activités spécifiquement conçues pour les filles
Il est possible de faire bouger davantage les filles dans la cour de récréation en leur offrant des activités plus susceptibles de leur plaire, comme la danse, la corde acrobatique, la claque (cheerleading) ou les arts du cirque[24]. Voir aussi notre fiche Adolescentes et activité physique : il faut agir.
La question de la sécurité
Tout projet d’aménagement d’une cour d’école doit prévoir une attention particulière à la question de la sécurité et de la prévention des blessures.
À ce titre, le guide de Kino-Québec Ma cour, un monde de plaisir! encourage les comités responsables d’un projet de réaménagement de cour d’école à prendre connaissance de la norme CAN/CSA-Z614-07 Aires et équipements de jeu, publié par l’Association canadienne de normalisation. Il s’agit de la référence en la matière au Québec[25] [26].
Les effets bénéfiques
Voici des résultats tirés d’études et de projets sur le réaménagement de la cour d’école qui ont augmenté la pratique d’activité physique chez les jeunes.
6 minutes de plus par jour
Une revue de la littérature scientifique publiée dans le American Journal of Preventive Medicine en janvier 2013 a démontré que le réaménagement d’une cour d’école a permis d’augmenter l’activité physique des enfants de 6 minutes par jour[27]. Le réaménagement de la récréation, afin d’encourager l’utilisation de divers équipements de jeux, a fait augmenter de 5 autres minutes l’activité physique des enfants.
2 fois plus nombreux à participer
Une étude publiée aux Pays-Bas en janvier 2013 a fait la preuve de l’efficacité du programme PLAYgrounds. Ce programme combine un réaménagement physique de la cour d’école par un marquage au sol avec le prêt d’équipements de jeux et l’animation des récréations par des adultes afin d’encourager les jeunes à jouer plus activement. Résultats : dans les écoles où le programme a été implanté, les écoliers étaient proportionnellement 2 fois plus nombreux à participer à des activités physiques d’intensité moyenne à élevée (77,3 %) par rapport aux groupes contrôles où le programme n’avait pas été mis en place (38,7 %). L’effet du programme s’est avéré plus important chez les filles que chez les garçons[28] [29].
Plus de jeu actif et moins d’intimidation
Au Royaume-Uni, selon une étude de l’organisation Learning Through Landscape, 85 % des écoles qui réaménagent leur cour ont constaté une augmentation du jeu actif des élèves dans la cour d’école. Cette même étude relevait également que le réaménagement des cours d’école avait permis de réduire les incidents reliés à l’intimidation dans la cour d’école (64 %) et augmenter les activités offertes aux enfants pendant la récréation et l’heure du dîner (85 %)[30].
Les programmes et les moyens de financement
Combien ça coûte?
Le réaménagement d’une cour d’école peut représenter des coûts importants, mais il est aussi possible de combiner quelques mesures peu coûteuses et efficaces.
Une étude américaine a d’ailleurs démontré que la combinaison de telles mesures (par exemple le marquage au sol coloré et le prêt de petits équipements de jeux) est suffisante pour augmenter l’activité physique des enfants dans la cour d’école[14].
Le réaménagement majeur d’une cour d’école est une démarche qui peut exiger beaucoup de temps, d’efforts et d’investissements financiers. Pour aider les communautés scolaires à réaliser leurs projets, divers programmes et moyens de financement sont disponibles :
Concours École active de Kino-Québec Programme qui veut encourager la réalisation de projets visant à stimuler l’activité physique dans les écoles québécoises. www.mels.gouv.qc.ca/loisirsport/ecoleactive
Programme d’embellissement des cours d’école du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport Depuis 2005, cette mesure a permis de contribuer au financement de 1 317 projets de rénovation de cours d’école. Le montant total de l'aide versée par le Ministère pour la réalisation de ces projets a été de 22,9 M$ et le coût total de ces projets a été de 86,5 M$. www.mels.gouv.qc.ca/sections/viragesante
La classe verte Toyota Evergreen Ce programme canadien vise à encourager le verdissement des cours d’école par des subventions variant entre 500 $ et 3 500 $. Depuis 2000, ce programme a distribué plus de 2 500 000 $ en bourses réparties entre 2 046 écoles canadiennes. Au Québec, 155 projets ont été financés par ce programme, répartis dans 98 écoles. www.evergreen.ca/fr/programmes/ecoles
Verdissement des terrains d’école de l’organisation ArbresCanada (TreeCanada) Ce programme vise à contribuer au verdissement des cours d’école par la plantation d’arbres. http://treecanada.ca/fr/programmes/verdissement-des-terrains-decoles
Projets dans la communauté
Projet | Description | Groupe d'âge | Région | Thèmes |
---|---|---|---|---|
Bouger une heure par jour |
Depuis 2006, dans le cadre de son plan d’action Bouger une heure par jour, la Commission scolaire de Montréal fait beaucoup d’efforts pour inciter les communautés scolaires à faire la promotion d’un mode de vie actif. La cour d’école ayant été ciblée comme un lieu d’intervention privilégié, une conseillère pédagogique travaille activement à former les intervenants des écoles et les accompagner entre autres dans l’aménagement, l’organisation, l’animation et l’encadrement des élèves dans la cour.
Un projet-pilote de la commission scolaire, Ma cour active et animée, a d’ailleurs contribué à l’élaboration du programme Ma cour : un monde de plaisir! de Kino-Québec. Sur les 123 établissements primaires de cette commission scolaire, 70 ont déjà suivi la formation Ma cour : un monde de plaisir! et ont entamé des projets de cours d’école.
Parmi les projets particulièrement réussis, on retrouve celui de l’école Saint-Isaac-Jogues, dans le quartier Ahuntsic. Pour mener à terme ce grand projet de réaménagement de la cour d’école, un professeur d’éducation physique a été libéré un après-midi par semaine pour se consacrer à cette tâche.
Pour voir le résultat, rendez-vous sur le site web de l’école: www2.csdm.qc.ca.
Info Responsable : Marie-Hélène Guimond, conseillère pédagogique, Commission scolaire de Montréal Téléphone : 514 596-6000, poste 1114 |
6-12 ans | Montréal |
Activité physique |
Concours École active |
Ce concours aide les écoles qui investissent dans l’aménagement, l’organisation ou l’animation d’une cour d’école active. Organisé par Kino-Québec, ce concours encourage les écoles qui veulent investir dans l’aménagement, l’organisation ou l’animation d’une cour d’école active.
Les jeunes doivent participer à la planification. Le projet doit faire en sorte que le plus grand nombre de jeunes soient plus physiquement actifs. Les écoles peuvent recevoir jusqu'à 2 000 $ pour leur projet.
Info Site web : www.mels.gouv.qc.ca/loisirsport/ecoleactive Téléphone : 418 646-6137 |
Tous | Toutes les régions |
Activité physique |
École Saint-Guillaume |
La cour de l’école Saint-Guillaume a récemment été réaménagée par 6 étudiantes en Techniques d’éducation spécialisée. Les 6 finissantes en Techniques d’éducation spécialisée au Cégep régional de Lanaudière à Joliette devaient mettre sur pied un projet durable. Le projet s’est échelonné de la période du mois de janvier à mai. Elles ont choisi l’école Saint-Guillaume, située à L’Épiphanie, pour leur projet novateur. Leur priorité était de faire bouger les élèves. En partenariat avec Santé vous en forme, elles ont amassé les fonds nécessaires pour égayer l’environnement physique des enfants. Elles ont peint des cibles au mur et des zones de jeux à l’aide de couleurs stimulantes. Elles ont créé un comité d’élèves qui anime des activités pour les autres enfants lors des récréations. De plus, elles ont travaillé en collaboration avec les surveillantes du milieu pour qu’elles animent des jeux à l’heure du dîner. La clé en main qu’offre leur projet facilite la continuité de celui-ci dans le milieu. Info Téléphone : 450 492-3592 Courriel : [email protected] |
5-12 ans | Joliette |
Activité physique |
Ma cour : un monde de plaisir! |
Conçu par Kino-Québec, le guide « Ma cour : un monde de plaisir! » s’adresse aux écoles primaires qui souhaitent mettre en oeuvre un projet pour revitaliser leur cour d’école. Le guide « Ma cour : un monde de plaisir! » propose une démarche détaillée pour concevoir ce projet qui veut inciter les jeunes à être physiquement plus actifs dans la cour d’école. Le guide est conçu sous la forme d’une trousse qui comprend 5 cahiers thématiques ainsi qu’une banque de jeux et un CD-Rom. Pour obtenir cette trousse, il faut communiquer avec un conseiller régional de Kino-Québec et s’engager à suivre un atelier de formation.
Info Site web : www.kino-quebec.qc.ca Téléphone : 418 646-6137 |
6-12 ans | Toutes |
Activité physique |
Programme d’embellissement des cours d’école |
Aide financière du gouvernement du Québec pour embellir des cours d'école. Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec finance des projets d’embellissement des cours d’école primaire et secondaire : travaux de préparation de terrain, installation de modules de jeux, aménagement d’aires de jeux collectifs et individuels et d’aires de détente, ajout d’éléments de verdure.
L’aide financière peut atteindre 10 % du coût total du projet, jusqu’à concurrence de 5 000 $.
Info Site web : www.mels.gouv.qc.ca Responsable : Direction des ressources matérielles des commissions scolaires |
Tous | Toutes les régions |
Activité physique |
« Gouvernement » de cour d’école |
Un gouvernement étudiant pour gérer les problèmes dans la cour d'école. L'école Notre-Dame-du-Rosaire à Val-d’Or a formé un « gouvernement » avec les enseignants et les étudiants pour gérer la cour d’école.
Deux intervenantes ont été engagées pour analyser les problèmes de la cour, des jeunes de 3e cycle ont été formés pour animer des jeux avec les plus jeunes.
Ils ont créé 6 « ministères » incluant des enseignants, des membres de la communauté et des élèves : culture et communications; éducation; loisir et sport; environnement et parcs; finances; sécurité et bien-être. Chaque ministère est responsable d’améliorer la cour d’école.
Info Sites web : www.csob.qc.ca www.mels.gouv.qc.ca Téléphone : 819 874-3355 |
6-12 ans | Abitibi-Témiscamingue (08) |
Activité physique |
Rédaction : Veille Action
Révision terrain : Kim Lalanne, conseillère en activité physique, Québec en Forme
Révision scientifique : Sylvain Turcotte, directeur du Département de kinanthropologie, Faculté d'éducation physique et sportive, Université de Sherbrooke
Fiche créée le : 10 avril 2013
Références
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Photos
- Photo principale utilisée avec la permission du Urban Play Studio, Llc.
- Photos de l'école Notre-Dame-du-Rosaire utilisées avec la permission de la direction de l'école. Merci à Mme Monique Dubuc du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport.
- Photos de l’école primaire Guild utilisées avec la permission de la Boston Schoolyard Initiative.
Bibliographie
- Duranceau, A et Bergeron, P. Topo : L’environnement bâti et la pratique d’activité physique chez les jeunes. Institut national de santé publique du Québec, juin 2011. [Consulté le 10 avril 2013] www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1230_EnvironBatiActivitePhysiqueJeunes.pdfa
- Evergreen Brick Works. [Consulté le 10 avril 2013] www.Evergreen.ca
- Increasing Physical Activity Through Recess: Research Brief. Active Living Research. January 2012. [Consulté le 10 avril 2013] www.activelivingresearch.org/files/ALR_Brief_Recess.pdf
- Ma cour : un monde de plaisir! Guide pour l'aménagement, l'organisation et l'animation de la cour d'école (école primaire). Kino-Québec, 2009.
- Mieux vivre ensemble dans la cour d’école. Guide d’animation et d’aménagement. Kino-Québec, 1999. [Consulté le 10 avril 2013] www.kino-quebec.qc.ca/publications/MieuxVivreCourEcole.pdf
- Morin, Demers et Grand’Maison. Enquête sur l’offre alimentaire et d’activité physique dans les écoles du Québec : Principaux constats à l’égard de la politique-cadre, 2011.