L’image corporelle : comment sensibiliser les jeunes

Résumé
Les faits
- 60 % des jeunes sont insatisfaits de leur apparence physique.
- Plusieurs contrôlent leur poids par des moyens extrêmes.
- L'insatisfaction corporelle pousse les filles à abandonner l’activité physique; les gars tendent vers un excès d’activité physique pour augmenter leur masse musculaire.
- La préoccupation excessive à l’égard du poids alimente les troubles de l’alimentation.
- Les médias survalorisent l’apparence physique.
Pistes d’actions
- Offrir des formations à l’école pour sensibiliser les jeunes.
- Conscientiser parents, enseignants et intervenants.
- Sensibiliser et réglementer les médias.
Table des matières
L’image corporelle et l’estime de soi
L’image corporelle est la façon dont une personne perçoit son corps. C’est « la perception[1] systématique, cognitive, affective, consciente et inconsciente qu'un individu a de son corps, une perception qu'il acquiert au cours de son développement et à travers ses relations sociales ».
Une personne qui est insatisfaite de son corps a une image corporelle négative. Une personne qui est satisfaite de son corps a une image corporelle positive.
Cette perception [2] peut comporter des pensées et des sentiments négatifs sur :
- le poids;
- la taille;
- la couleur de peau;
- l’ethnicité;
- la maturation physique;
- toute autre caractéristique physique.
Selon le groupe d’action sur le poids Équilibre, l’image corporelle est un phénomène complexe fortement influencé par l’environnement (la famille, les pairs, les enseignants, les médias, etc.). Une image corporelle négative peut provenir d’une perception (réelle ou non) que l’on se fait de sa propre silhouette.
Beaucoup de jeunes insatisfaits de leur image corporelle
Selon Statistique Canada, 60 % des jeunes sont insatisfaits de leur image corporelle, bien que 25 % des jeunes aient un excès de poids.
Selon l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) : - 35 % des jeunes de 13 ans et 40 % des jeunes de 16 ans avec un surplus de poids ont une faible estime de soi. - 25 % des jeunes avec un poids santé ont une faible estime de soi.
Plusieurs intervenants croient que, généralement, les filles sont plus insatisfaites de leur image corporelle. Mais les garçons sont également préoccupés par leur image corporelle. Par exemple, au Saguenay[3], 65 % des filles disent vouloir une silhouette ou un corps plus mince et 66,3 % des garçons se disent insatisfaits de leur image corporelle et désirent perdre ou gagner du poids.
Les filles ont tendance à vouloir maigrir pour ressembler aux mannequins, tandis que les garçons veulent atteindre la silhouette idéale de l’homme musclé et viril.
Chez les filles : la minceur
À Laval, selon une enquête de 2011 réalisée par l’Agence de santé et des services sociaux de Laval et Québec en forme auprès des filles du primaire :
- 51 % d’entre elles veulent être plus minces;
- 65 % ne sont pas satisfaites de leur corps.
Au Canada, 60 % des filles[4], au début du secondaire, restreignent leur alimentation, même si elles ont un poids santé.
Chez les garçons : les muscles
Selon l’INSPQ, 10 % des garçons de 6 à 8 ans, 15 % des garçons de 9 à 11 ans et près de 15 % des adolescents de 16 ans veulent gagner du poids (muscles).
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, une enquête[5] en 2002 a révélé que :
- 73,4 % des garçons de 14 ans et 57 % des garcons de 16 ans sont insatisfaits de leur image corporelle;
- 39 % des adolescents veulent être plus costauds.
L’influence des parents et des intervenants
Selon le Canadian Obesity Network, un enfant :
- remarque son image dans le miroir dès 2 ans;
- commence à se préoccuper de son image corporelle dès l’âge de 3 ans;
- de 0 à 7 ans construit son image à travers le regard de ses parents;
- de 8 à 12 ans façonne son image à travers le regard des autres.
Les parents, la famille et les différents intervenants influencent l’image corporelle et l’estime de soi d’un jeune. Leurs commentaires et leurs actions peuvent jouer un rôle sur l’insatisfaction corporelle.
Par exemple, selon l’étude auprès de jeunes au Saguenay[6], 37,7 % des filles ont reçu des commentaires négatifs sur leur poids de la part de leur fratrie (23 %), de leurs amis (15,5 %) ou de leur mère ou leur père (22,3 %).
L’influence des médias
Une exposition répétée à des images[7] d’ultra minceur et de musculature sculptée augmente le risque de développer une mauvaise estime de soi.
Conséquences d’une image corporelle négative sur la santé
Les jeunes prennent des moyens extrêmes pour contrôler leur poids.
- En Montérégie [8], 55 % des filles et 20 % des garçons de 1re, 3e et 5e secondaire ont déjà essayé de perdre du poids au moins une fois.
- 35 % des filles et 18 % des garçons de la Montérégie ont souvent sauté des repas et 14 % des filles ont jeûné toute la journée pour perdre du poids.
- Aussi, selon une autre étude auprès d’adolescents québécois[9], environ 50 % des jeunes de 13 à 16 ans ont déjà sauté un repas dans le but de maigrir ou de contrôler leur poids et environ 25 % d'entre eux jeûnent durant toute une journée.
- Un tiers des garçons québécois de 16 ans dont le poids est insuffisant ou normal ont eu recours à des entraînements intensifs ou ont utilisé des suppléments, selon l’Institut de la statistique du Québec.
- De 1 % à 4 % des jeunes canadiens ont utilisé des pilules pour maigrir ou des laxatifs, selon la Société canadienne de pédiatrie.
- Au Québec, 10 % des jeunes ont commencé à fumer pour contrôler leur poids et 42 % craignent de reprendre du poids en arrêtant.
Les régimes nuisent[10] à la croissance, à la puberté et à la maturation osseuse. Les adolescents qui sont encouragés à suivre une diète sont deux fois plus à risque d'être obèse 5 ans plus tard et ceux qui utilisent des méthodes extrêmes[11] pour contrôler leur poids risquent de conserver ces mauvaises habitudes.
Des troubles de l’alimentation : anorexie et boulimie
L’insatisfaction corporelle ou une préoccupation excessive à l’égard du poids peut mener au développement de troubles alimentaires. Suivre un régime quand on est très jeune peut entraîner des troubles alimentaires et des complexes (anorexie, boulimie, hyperphagie boulimique, dysmorphie musculaire, complexe d’Adonis), ajoute Anorexie et Boulimie Québec (ANEB).
Au Québec en 2012, selon ANEB :
- Les troubles alimentaires sont la 3e maladie chronique la plus fréquente chez les adolescentes québécoises.
- Les hospitalisations pour cause de troubles alimentaires ont augmenté de 29 % au Canada, depuis 1987, chez les femmes de 15 à 24 ans.
- 65 000 Québécoises de 12 à 30 ans souffrent d’anorexie ou de boulimie.
- 80 % des femmes ont suivi un régime avant l’âge de 18 ans.
Intimidation et estime de soi
L’apparence physique est souvent la cause d’intimidation chez les jeunes. Les commentaires négatifs (gars maigrichons, adolescentes avec un surpoids, handicap, etc.) peuvent influencer la perception des jeunes quant à leur image corporelle.
Par exemple, 30 % filles et 25 % des garçons avec un surplus de poids ont été intimidés[12] par leurs pairs. Les enfants obèses qui sont intimidés risquent de développer des comportements malsains avec l’alimentation (ex. : consommation excessive de nourriture), ont une pauvre estime de soi et sont beaucoup plus critiques envers leur image corporelle.
Une réduction de la pratique de l’activité physique
Selon l’Association canadienne de l’avancement des femmes dans le sport, l’obsession de la minceur peut réduire la pratique de l’activité physique chez les filles. Plusieurs d’entre elles croient devoir être minces pour être actives. D'autres sont soucieuses de leur apparence (maquillage, cheveux, etc.) lors d’effort physique.
Au Canada :
- À 11 ans, 46 % des filles sont actives.
- Au secondaire, 27 % des filles sont actives[13].
- Les garçons font en moyenne 14 minutes de plus d’activités physiques modérées à vigoureuses par jour que les filles, selon Statistique Canada.
Des difficultés scolaires
Les jeunes qui se perçoivent comme trop gros (même s’ils ont un poids normal) tendent à obtenir un rendement scolaire inférieur.
En Outaouais[14], les enfants obèses de 8 à 12 ans ont manqué en moyenne 4 jours par mois d’école et ont obtenu des résultats inférieurs en lecture et en mathématiques.
Une image corporelle négative augmente le risque de dépression et de suicide[15].
En raison d’une image corporelle négative[16], en Grande-Bretagne :
- 70 % des jeunes ne participeront pas à des activités;
- 19 % ne joindront pas une équipe sportive ou un club;
- 19 % n’iront pas à une fête;
- 15 % n’iront pas à l’école;
- 13 % ne donneront pas leur opinion.
Pistes d’actions: éduquer et sensibiliser jeunes, parents, enseignants, médias…
Des programmes de sensibilisation à l’école
Les écoles ont un rôle à jouer[17] dans le développement d’une image corporelle saine et diversifiée, entre autres, à l'aide de programmes de prévention[18]. Ces programmes ont un effet positif sur l’image corporelle qu’ont les jeunes d’eux-mêmes et réduisent leurs perceptions négatives quant à leur apparence.
Exemples de programmes de sensibilisation
Afin de sensibiliser les jeunes à une image corporelle diversifiée, le programme Bien dans sa tête, bien dans sa peau du groupe Équilibre encourage une « intervention globale et concertée en promotion de la santé et en prévention ». Le programme cible les adolescents à l'école ou dans les maisons de jeunes, leurs parents et les adultes dans la communauté afin qu’ils adoptent des attitudes et comportements sains et positifs à l’égard de l’image corporelle.
Les sujets abordés incluent l'alimentation, les diètes, les suppléments, l'estime de soi, la réflexion critique quant aux médias, les stéréotypes, le respect de soi et des autres et l'ouverture à la diversité et à la différence.
L’Elementary Teachers’ Federation of Ontario prévient que les programmes strictement didactiques ne sont pas efficaces. Elle suggère un programme participatif dans toutes les matières, de la maternelle jusqu’à la fin du secondaire.
À Sherbrooke, les infirmières sensibilisent les jeunes de 6e année à l’image corporelle lors de leurs interventions sur la puberté. Les infirmières ont tenu des kiosques d’information sur le sujet et ont également publié un dépliant contenant des faits sur l’image corporelle. À la polyvalente Saint-Jérôme, une intervenante a été embauchée pour implanter le programme de Bien dans sa tête, bien dans sa peau.
Dans son enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents, Statistique Canada suggère[19] des éléments à inclure dans un programme de prévention sur l’image corporelle :
- Expliquer la puberté et ses changements physiques
- Expliquer la génétique et les différences morphologiques (tous les corps sont différents)
- Promouvoir le respect des autres, quel que soit leur format corporel
- Expliquer la complexité de l’obésité : génétique, alimentation, métabolisme
- Expliquer la valeur nutritive des aliments et éliminer la phobie du gras
- Expliquer les régimes et leurs conséquences; proposer des choix alimentaires sains
- Informer les jeunes des conséquences de la consommation de pilules pour maigrir, de stéroïdes ou de culturisme excessif
- Aborder les conséquences de l’intimidation liée aux apparences physiques.
Autres recommandations[20] :
- Ne pas discuter des troubles alimentaires afin de ne pas suggérer des moyens extrêmes de contrôle de poids.
- Offrir différents moyens de faire de l’activité physique.
- S’assurer que tous les jeunes peuvent participer aux activités physiques proposées.
- Donner des devoirs liés à l’image corporelle pour que les messages véhiculés à l’école et à la maison soient les mêmes.
L’image corporelle et les médias : des exercices pour mieux comprendre
Il faut aider les jeunes à mieux comprendre les médias, les publicités et leur influence sur l’estime de soi afin qu’ils puissent développer un regard critique.
Voici des suggestions du Groupe Équilibre pour alimenter la réflexion des jeunes sur les médias et les publicités :
- Expliquer le processus de retouche des photos.
- Découvrir les idéaux de beauté à travers le monde et l’histoire.
- Analyser comment les personnes obèses sont représentées.
- S’attaquer au mythe du corps idéal.
- Analyser des magazines, des émissions de télévision pour repérer les images retouchées et les publicités sexistes et hypersexualisées.
- Encourager les jeunes à dénoncer les mauvaises pratiques des médias à l'aide des médias sociaux ou en exerçant son pouvoir d’achat.
Les dessous des images retouchées Le site Derrière le miroir offre le jeu Retouche-moi pas! qui permet aux jeunes de découvrir les types de retouches qui peuvent être faites aux images de mannequins et de vedettes avec des logiciels.
En Suède, le gouvernement propose un site qui déconstruit une image retouchée d’un mannequin d’un magazine de mode. Les internautes peuvent cliquer sur chaque partie du corps afin de comprendre ce qui a été modifié.
Intelligence médiatique Le gouvernement britannique offre des documents pédagogiques pour sensibiliser les jeunes à l’image corporelle. Le programme Media Smart s’adresse aux jeunes de 6 à 11 ans et leur enseigne à porter un regard critique sur les images véhiculées dans les médias.
Un film d’animation L’Office national du film du Canada présente L’appel du monstre, un court film d’animation pour les enfants sur les idéaux de beauté véhiculés par les médias. Ce film favorise les échanges sur les angoisses quant à l’image corporelle.
Cours pour changer l’insatisfaction des jeunes À la suite d’un rapport sur l’image corporelle, Reflections on body Image, du All Party Parliamentay group on body image, le gouvernement britannique songe à inclure un cours obligatoire d’image corporelle et d’estime de soi dans les écoles.
Sensibiliser les enseignants et les intervenants
Pour assurer la réussite des programmes de sensibilisation et de prévention sur l’image corporelle, il est important que les enseignants et le personnel de l’école (entraîneurs, travailleurs à la cafétéria, etc.) soient bien formés afin qu’ils ne transmettent pas leurs propres préjugés quant à l’image corporelle (ex. : diètes, recommandations nutritives erronées, mauvaises suggestions d’exercices, etc.).
L’utilisation d’un langage et de gestes neutres[21] est conseillée (ex : ne pas parler de son poids, de ses propres craintes quant à l’image corporelle et de régimes, etc.).
De plus, certaines interventions (ex. : concours de perte de poids à l’école), malgré leurs bonnes intentions, peuvent avoir un effet pervers sur l’image corporelle. Ainsi, les interventions doivent être faites avec tact.
Sensibilisation des parents
Les moqueries des parents peuvent avoir un impact considérable sur l’image corporelle d’un enfant.
Des taquineries qui peuvent blesser Saviez-vous que 47 % des enfants obèses ont déjà été taquinés par leurs parents au sujet de leur poids? Selon le Rader eating disorder programs, aux États-Unis, 77 % des enfants entendent parler des régimes d’abord par leurs parents ou s’initient aux régimes avec leurs parents.
Voici quelques conseils pour les parents[22] :
- Véhiculer des messages positifs sur l’image corporelle.
- Éviter de taquiner les autres au sujet de leur poids, de leur taille, de leurs différences.
- Un repas en famille aide à enseigner une saine relation avec la nourriture.
- Ne pas forcer un enfant à manger s’il n’en a pas envie; il doit apprendre la satiété dès un jeune âge.
- Ne pas utiliser les aliments pour récompenser ou soudoyer un enfant.
Attention aux régimes!
Les parents doivent garder en tête qu’il existe un lien entre l’indice de masse corporelle (IMC) plus élevé[23] du jeune et le fait que ses parents l’aient encouragé à faire un régime. Plus un enfant suit un régime à un jeune âge, plus il risque de souffrir d’un surplus de poids à l’âge adulte.
Sensibiliser et règlementer les médias
La plupart des pays préfèrent collaborer avec les médias plutôt que de légiférer en matière d’image corporelle véhiculée.
Ainsi, au Québec, la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée a été adoptée en 2009. Il ne s’agit pas d’une loi, mais plutôt d’une action visant à encourager une mobilisation autour de l’image corporelle et une diminution des pressions sociales liées aux idéaux de beauté. Le gouvernement veut conscientiser la population au fait que les idéaux de beauté véhiculés par les médias peuvent nuire à l’image corporelle et à l’estime de soi.
Des milliers de personnes ont signé la Charte pour manifester leur engagement.
Un sondage[24] auprès de 1 000 Québécois, 6 mois après le lancement de la Charte, a démontré que :
- - 7 % des adultes québécois reconnaissent spontanément la Charte;
- - 35 % des adultes québécois reconnaissent la Charte après une courte présentation;
- - 33,7 % étaient favorables au fait de souscrire personnellement aux principes de la Charte;
- - 32,7 % croient que la Charte a le potentiel de sensibiliser les gens aux troubles alimentaires liés à une image corporelle négative;
- - les femmes reconnaissent davantage la Charte;
- - les femmes avec des adolescentes de 13 à 17 ans reconnaissaient plus facilement la Charte.
Toutefois, seulement 14 % des répondants croient que les actions proposées dans la Charte ont le potentiel de réduire la pression sociale de la minceur.
Voici des politiques suggérées aux médias par plusieurs groupes de pression, notamment Équilibre au Québec et la Elementary Teacher’s Federation of Ontario :
- Ne pas utiliser d’images retouchées dans les publicités pour les 16 ans ou moins.
- Étiqueter les images retouchées.
- Engager des mannequins avec un indice de masse corporelle santé.
- Utiliser des mannequins de formats corporels diversifiés.
Ailleurs dans le monde
En Grande-Bretagne, le gouvernement propose de mieux définir les règles concernant les publicités trompeuses (images retouchées), de revoir les normes des médias de communications quant à l’image corporelle et de restreindre les publicités pour les suppléments diététiques et les chirurgies esthétiques.
Les mannequins trop maigres, interdites Une loi en Israël [25] interdit les mannequins trop maigres et les retouches des photos pour faire paraître une femme plus mince. Les mannequins doivent démontrer qu’elles ont un indice de masse corporelle de 18,5 ou plus.
À Madrid, en Espagne, en 2006, les autorités régionales ont exclu 5 mannequins jugées trop maigres (avec un IMC de moins de 18, soit 56 kg pour 1,75 m), lors d’un rendez-vous de la mode. Cette décision a été prise après la mort de 2 mannequins qui pesaient moins de 40 kg.
En 2012, l’Espagne a interdit à la télévision, de 6 h à 22 h, toute publicité liée au culte du corps (produits amaigrissants, traitements de beauté, chirurgies esthétiques).
Projets de la communauté
Projet | Description | Groupe d'âge | Région | Thèmes | ||||||||||||
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Atelier pour le monde de la mode |
Sensibilisation dans le monde de la mode Le réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) a conçu l’atelier « Pour une mode en santé! L’image des femmes dans la publicité mode et les médias », pour les étudiants des programmes Design de mode et Commercialisation de la mode. Ils sont sensibilisés à l’importance de promouvoir une image corporelle diversifiée et saine. En 2012, certaines agences de mannequins au Québec ont reçu cette formation. Info Site web : http://rqasf.qc.ca
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Tous | Toutes les régions |
Image et diversité corporelles |
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Bien dans sa tête, bien dans sa peau |
Le programme BTBP vise à faire la promotion des saines habitudes de vie et d’une image corporelle positive. Le programme Bien dans sa tête, bien dans sa peau (BTBP) vise à faire la promotion des saines habitudes de vie et d’une image corporelle positive en abordant, de manière préventive, 2 problèmes à la hausse dans notre société : l’obésité et la préoccupation excessive à l’égard du poids. Il a pour objectif de favoriser l’acquisition d’attitudes et de comportements sains à l’égard du poids et du corps, de l’alimentation et de l’activité physique chez les jeunes, ainsi que de promouvoir l’estime de soi et le respect des autres, quel que soit leur format corporel. Il cible à la fois les adolescents, leurs parents ainsi que les adultes de leur entourage. Il propose une trousse d’intervention comprenant de l’information sur le poids et l’image corporelle, des scénarios d’implantation et plus de 50 activités à faire sous forme d’activités en classe, de kiosques, d’événements et de formations aux adultes. En plus d’accroître la diffusion du programme, le projet a permis de mieux soutenir les écoles et les organismes jeunesse implantant BTBP. Un soutien personnalisé est disponible par courriel ou par téléphone, 5 jours sur 5, pour tous les intervenants oeuvrant avec le programme. La formation Intervenir sur le poids et l’image corporelle auprès des adolescents a pour objectif d’optimiser les interventions reliées à la prévention des problèmes reliés au poids et à la promotion de comportements sains à l’égard du poids, de l’image corporelle, de l’alimentation et de l’activité physique chez les jeunes de 12 à 17 ans. Une section réservée aux intervenants BTBP est également disponible sur le site d'Equilibre. Cette plateforme d’information et d’échanges complémentaire à la trousse du programme Bien dans sa tête, bien dans sa peau est en ligne depuis décembre 2010. C’est à travers 3 grands thèmes, soit intervenir, mobiliser et collaborer que les intervenantes et les intervenants BTBP ont accès à des informations complémentaires à la trousse d’intervention, de nouvelles situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ), des outils élaborés par d’autres intervenants, une foire aux questions, un expert qui répond à diverses questions et plus encore. Info Site web : www.equilibre.ca Responsable : Fannie Dagenais, directrice et porte-parole du Groupe d’action sur le poids EquiLibre Téléphone : 514 270-3779 Courriel : [email protected] |
13-17ans | Toutes les régions |
Image et diversité corporelles |
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Formation Intervenir sur le poids et l’image corporelle à l’adolescence |
Promouvoir des comportements sains à l’égard du poids, de l’image corporelle, de l’alimentation et de l’activité physique chez les adolescents. Cette formation vise à outiller les intervenants jeunesse à mieux prévenir les problèmes de poids et promouvoir des comportements sains à l’égard du poids, de l’image corporelle, de l’alimentation et de l’activité physique chez les jeunes de 12 à 17 ans. Info Responsable : Carine Thibault, agente de développement Téléphone : 514 270-3779, poste 224 Courriel : [email protected] |
13-17ans | Toutes les régions |
Image et diversité corporelles |
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Je « clique sur ma réussite! » |
Programme sur la persévérance scolaire et l'estime de soi. Je « clique sur ma réussite! » à l’école Au Point-du-Jour de l’Assomption est un projet éducatif sur la persévérance scolaire et l'estime de soi pour les jeunes du 2e cycle : acceptation des différences, estime personnelle, « voix » intérieure, relations avec les autres, etc. Info |
13-17ans | Lanaudière (14) |
Image et diversité corporelles |
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Logiciel En aCORPS avec soi |
Logiciel sur l'image corporelle Anorexie et boulimie Québec (ANEB) a préparé un logiciel, En aCORPS avec soi, qui s’adresse aux jeunes filles de 12 à 14 ans : questionnaires, mises en situation et journal de bord virtuel pour réfléchir sur l’estime de soi et l’image corporelle. Info Site web : www.enacorpsavecsoi.com Responsable : Josée Champagne, directrice générale ANEB Québec Téléphone : 1 800 630-0907 Courriel : [email protected] |
13-17ans | Toutes les régions |
Image et diversité corporelles |
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Opération Fais-toi entendre! |
L’Opération Fais-toi entendre encourage les jeunes de 14 à 17 ans à développer un regard critique sur la saine alimentation et l’activité physique. L'Opération Fais-toi entendre! amène les jeunes de 14 à 17 ans à avoir un regard critique sur des sujets sociaux (publicité, accessibilité de produits nocifs, défaut d’accessibilité à des services, normes, etc.) qui les touchent et qui ont un impact sur leurs habitudes de vie, en particulier la saine alimentation, l’activité physique et le non-tabagisme. On les invite aussi à exercer leur responsabilité citoyenne en participant activement à un processus conduisant à une action sociale pour la création d’environnements favorables aux saines habitudes de vie. Info Site web : http://faistoientendre.ca Responsable : Gabrielle Leblanc Téléphone : 514 948-5317, poste 234 Courriel : [email protected] |
13-17ans | Montréal (06) |
Aménagement et urbanisme,Image et diversité corporelles |
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Ton influence a du poids |
Le projet a pour objectif d’amener les jeunes à développer de saines habitudes de vie et une image corporelle positive par l’entremise de la campagne Ton influence a du poids. La campagne Ton influence a du poids invite les jeunes à remettre en question le modèle unique de beauté et à participer activement au changement de normes sociales en ce qui a trait aux modèles de beauté, à la course à la minceur et aux préjugés envers l’obésité. L’édition 2011 de la campagne a d'ailleurs donné le coup d’envoi à la première édition du prix IMAGE/IN. Par l’entremise de ce prix, les jeunes sont amenés à féliciter les milieux de la mode, de la publicité et des médias pour leurs initiatives en faveur d’une plus grande diversité corporelle. Ce prix IMAGE/IN permet aux jeunes d’entamer un dialogue constructif avec les représentants de l’industrie. Pour rejoindre les jeunes dans leur milieu de vie, la campagne Ton influence a du poids met de l’avant des stratégies de communication et de mobilisation faisant appel au Web 2.0, aux médias sociaux et au marketing viral. En effet, la campagne réfère au site www.derrierelemiroir.ca, un site hautement interactif ciblant les jeunes. Par l’entremise de jeux et d’un blogue, les jeunes améliorent leurs connaissances sur le poids et les méthodes de contrôle du poids, développent leurs habiletés de résistance à la pression des pairs et aiguisent leur jugement critique devant les modèles de beauté véhiculés par l’industrie. La page Facebook Ce qu’il y a derrière le miroir leur permet également de suivre les nouvelles parutions sur le site et d’échanger sur les thématiques du poids et de l’image corporelle. En harmonie avec le Plan d’action gouvernemental pour la promotion des saines habitudes de vie et la prévention des problèmes reliés au poids et la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée, cette campagne contribue au développement de normes sociales favorables à l’acceptation des différents formats corporels ainsi qu’à l’adoption de saines habitudes de vie chez les jeunes, plutôt qu’à l’amaigrissement au détriment de la santé. En plus d’amener les jeunes à participer activement à ce changement de normes sociales, la campagne a mobilisé les intervenants des réseaux scolaires, communautaires et de la santé, ainsi que des représentants de l’industrie de l’image.Info Site web : www.equilibre.ca Responsable : Fannie Dagenais, directrice et porte-parole du Groupe d’action sur le poids Téléphone : 514 270-3779 Courriel : [email protected] ou [email protected] |
13-17ans | Toutes les régions |
Image et diversité corporelles |
Rédaction: Veille Action
Révision terrain: Chantal De Montigny, conseillère en alimentation, Québec en Forme
Révision scientifique: Fannie Dagenais, Dt. P., M. Sc., directrice et porte-parole d’Équilibre
Fiche créée le: 12 novembre 2012
Références
Bibliographie
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