Environnement bâti et saine alimentation

Résumé
Les faits
- La malbouffe est facilement accessible près des écoles.
- Dans certains quartiers ou certaines régions, l’accès aux supermarchés, aux fruiteries et aux marchés publics est compromis par l’éloignement de ces commerces.
Des pistes d’actions
- Restreindre l’implantation de restaurants rapides et de dépanneurs dans les zones scolaires en modifiant les règlements de zonage.
- Favoriser l’implantation d’épiceries, de marchés publics et de kiosques de fruits et légumes saisonniers dans les municipalités.
Table des matières
La malbouffe : omniprésente autour des écoles
L’environnement bâti conditionne en partie les choix alimentaires des individus, particulièrement ceux des jeunes.
Qu’est-ce que l’environnement bâti?
« L’environnement bâti englobe tous les bâtiments, les espaces et les éléments créés et modifiés par l’homme. Il inclut les habitations, les écoles, les lieux de travail, les parcs, les équipements récréatifs et les systèmes de transport (réseau routier, ferroviaire). Il est présent au-dessus de nos têtes (lignes de transmission électrique) et sous nos pieds (métro, sites d’enfouissement, égouts)[1].
Trop de restaurants rapides près des écoles
Au Québec, 37 % des écoles publiques sont situées à 15 minutes de marche ou moins d’un restaurant rapide, et 62 % à 15 minutes de marche ou moins d’un dépanneur. Près de 30 % des écoles secondaires comptent un restaurant rapide dans un rayon de 10 minutes de marche[2]. Toutefois, la fréquentation réelle de ces lieux par les élèves reste à déterminer.
Selon une étude australienne publiée en 2008, plus les restaurants rapides et les dépanneurs sont près du lieu de résidence, plus la consommation quotidienne de fruits et légumes chez les enfants âgés de 10 à 12 ans est faible[3].
Des habitudes alimentaires malsaines
Une enquête menée au Québec de 2010 à 2011 auprès de 430 000 élèves du secondaire révèle que[4] :
- près d’un tiers d’entre eux consomment de la malbouffe 3 fois par semaine;
- près de 60 % d’entre eux consomment moins de 6 portions de fruits et légumes par jour lorsqu’on inclut les jus de fruits. La proportion chute à 23 % lorsqu’on les exclut.
Une récente étude (2012) menée à London (Ontario) auprès de 782 jeunes de 11 à 13 ans montre que[5] :
- plus les restaurants rapides ou les dépanneurs sont proches du domicile (à une distance inférieure à 1 km), plus les enfants sont susceptibles d’y acheter des aliments au moins une fois par semaine;
- un plus grand nombre de restaurants rapides proches du domicile et de l’école est associé au fait que plus d'enfants achètent du fast food au moins une fois par semaine.
Les jeunes et l’excès de poids
- Selon une enquête pancanadienne menée entre 2009 et 2011, 20 % des jeunes de 5 à 17 ans font de l’embonpoint et 12 % sont obèses[6].
- Au Québec, selon une récente enquête menée auprès des jeunes du secondaire, 14 % font de l’embonpoint et 7 % souffrent d’obésité (2010-2011)[4].
L’accès à la malbouffe et le surpoids
- Plusieurs études montrent une association positive entre le risque de surplus de poids chez les jeunes et la proximité de restaurants rapides ou de dépanneurs (école et résidence)[5]. Toutefois, la relation causale entre ces 2 dimensions n’est pas encore bien établie[7][8][9].
- Le constat est semblable en ce qui concerne les adultes[10].
L’accès à des aliments frais et sains : de multiples disparités
Que disent les études?
Selon 2 recensions des écrits, aux États-Unis, les communautés défavorisées, ethniques et rurales sont les plus susceptibles d’avoir un accès déficient à des supermarchés ou des commerces offrant des aliments sains. Selon ces auteurs, il existe un lien positif entre un taux d’obésité moindre et 2 facteurs : un meilleur accès à des supermarchés et un accès limité à des dépanneurs. Une autre recension des écrits publiée en 2011 va dans le même sens, en soutenant toutefois que le lien entre les habitudes alimentaires et l’environnement alimentaire n’est pas encore bien établi[11][12].
Au Québec
- Il existe des inégalités dans l’accès à des fruits et légumes frais sur une distance de marche (500 m) dans presque tous les quartiers ou les arrondissements de la région montréalaise[13].
- Toutefois, à Montréal, il n’y a pas de lien entre l’accès à un supermarché et le statut socio-économique des résidents[14].
- L’accès à des fruits et légumes frais est plus difficile en milieu rural qu’en milieu urbain constate une étude faite en 2009 dans la grande région de Québec. D’une part, la distance à parcourir est plus grande et, d’autre part, dans les petits magasins locaux le choix est moins varié[15].
Pauvreté et restauration rapide : une carte anglaise très révélatrice. Le National Obesity Observatory a établi une carte décrivant l’accessibilité à la restauration rapide dans toutes les régions de l’Angleterre. Il existe un lien très clair entre les régions défavorisées et une densité accrue de ce type de restaurants par 100 000 habitants[16]. Pour consulter la carte en ligne : www.noo.org.uk.
Pistes d’actions : zonage, réglementation, agriculture urbaine et locale
L’environnement bâti a une influence sur la qualité et la variété de l’offre alimentaire. Pour favoriser ou consolider le développement de politiques publiques favorables à la santé, il est donc important que la collaboration entre la santé publique et les municipalités régionales de comté soit renforcée[2].
Pour réduire l’accès à des aliments malsains et augmenter l’accès à des aliments sains, plusieurs avenues sont proposées et utilisées.
1. Réduire l’offre de malbouffe autour des écoles
Il est possible de modifier les règlements d’urbanisme afin de réduire l’accès des élèves à la malbouffe et d’augmenter leur accès à des aliments sains.
Urbanisme et santé publique : un guide québécois pour agir autour des écoles. « Utiliser les règlements d’urbanisme pour limiter l’implantation de restaurants rapides près des écoles, c’est possible! » C’est la conclusion de la recherche-action menée par l’Association pour la santé publique du Québec. Réalisée entre 2009 et 2011 à Baie-Saint-Paul, Gatineau et Lavaltrie, cette démarche a mené à la production d’un guide qui décrit chacune des étapes permettant aux municipalités de passer concrètement à l’action.
La malbouffe au supermarché aussi. Il n’y a pas que les restos rapides et les dépanneurs qui vendent de la malbouffe autour des écoles, mais aussi des supermarchés qui, depuis quelques années, se sont dotés de comptoirs de restauration rapide. Réglementer ou contrôler la qualité de l’ensemble de l’offre alimentaire présente autour des écoles serait une intervention plus globale et potentiellement plus efficace que le zonage interdisant les restaurants rapides[17].
- Aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) encouragent les municipalités à utiliser les règlements de zonage pour promouvoir une saine alimentation en réduisant le nombre de restaurants rapides dans certains quartiers et en restreignant leur installation près des écoles[18].
Au cours d’un sondage mené à Baie-Saint-Paul, Gatineau et Lavaltrie plus de 80 % des citoyens se sont dits favorables à la restriction de la restauration rapide autour des écoles[19].
Que disent les études?
- Les auteurs d’une recension des écrits publiée en 2011 affirment que modifier l’environnement bâti pour augmenter l’accès à des aliments sains et réduire l’accès à des aliments malsains est une intervention dont l’efficacité est bien documentée pour enrayer, à long terme, l’épidémie d’obésité chez les jeunes[20].
- Les auteurs d’une recension des écrits publiée en 2012 arrivent au même constat concernant l'ensemble de la population[21].
2. Améliorer l’accès à des aliments sains
Ce point fait partie des recommandations de l’Institut national de santé publique du Québec, qui propose de prioriser les zones les moins bien desservies[22]. C’est aussi une stratégie mise de l’avant par les CDC pour prévenir l’obésité[23].
Par un effort concerté
À Philadelphie, dès 2001, l’organisme Food Trust a dressé un portrait géographique de l’accès des résidents à des aliments sains et abordables et a créé un comité de travail sur la question[24]. Cette initiative s’est étendue à toute la Pennsylvanie : l’implantation, la rénovation ou l’agrandissement de 88 supermarchés et magasins vendant des fruits et légumes frais ont été subventionnés dans 34 comtés, ce qui a amélioré l’environnement alimentaire de plus de 500 000 personnes[25].
Pour assurer le succès de ce type de programme, de nombreux acteurs doivent travailler ensemble : la santé publique, les municipalités, l’industrie alimentaire et les associations communautaires [24]. L’implantation d’un supermarché ou d’une épicerie ne fait pas que contribuer à une meilleure santé des résidents, elle favorise aussi la revitalisation d’un quartier ou d’une région sur le plan économique, notamment en créant ou en maintenant des emplois[25].
Par des politiques publiques
D’ici 2015, la Direction de santé publique de Montréal a les objectifs suivants en matière d’aménagement des quartiers favorisant l’accès à des aliments sains[26] :
- Augmenter de 10 % (actuellement à 60 %) la proportion de la population de Montréal ayant accès à des fruits et légumes frais à distance de marche de sa résidence.
- Réduire de 30 % le nombre de secteurs défavorisés où les résidents n’ont pas accès à des fruits et légumes frais à distance de marche (déserts alimentaires).
Par l’amélioration de l’accès aux commerces offrant des aliments sains
Les municipalités peuvent intervenir de plusieurs façons[27][28] :
- En adoptant des mesures d’apaisement de la circulation près des commerces d’alimentation de proximité.
- En améliorant le service de transport en commun.
- En aménageant des voies piétonnières et des pistes cyclables sécuritaires et bien éclairées près des commerces et en installant des supports à vélo.
New York : des fruits et légumes dans la rue. En 2008, à New York, le règlement de zonage a été modifié pour permettre la vente de fruits et légumes frais dans des kiosques ambulants, dans 5 quartiers défavorisés où l’accès à des aliments frais était limité. En octobre 2011, plus de 500 permis avaient été accordés[29]. Un rapport du Citizens' Committee for Children of New York concluait qu’après une année de mise en oeuvre, l’initiative rejoignait bien la population cible en lui fournissant un très bon moyen de lutter contre l’obésité et la mauvaise alimentation. De plus, ce programme a permis de créer de l’emploi[30].
Aux États-Unis, plusieurs États, régions et municipalités ont mis sur pied des comités consacrés aux politiques alimentaires locales (Food Policy Council). De 2010 à 2012, leur nombre est passé de 100 à 180. L’accès à des aliments sains et locaux et la réduction des inégalités sociales à ce chapitre font partie des mandats de ces comités. Ces derniers font notamment pression sur les décideurs afin que tout futur développement ou règlement de zonage tienne compte de l’impact sur l’offre alimentaire. Ces comités ont tenu compte de l'influence de l’environnement bâti en [27] :
- réservant des terrains pour des jardins communautaires et l’agriculture urbaine par voie de zonage;
- établissant des lignes directrices pour encadrer l’agriculture urbaine;
- modifiant ou créant des trajets d’autobus afin de faciliter l’accès à des aliments sains et frais[31]
Boire de l’eau plutôt qu'une boisson sucrée, c’est facile si… Dans les endroits publics, on a pris soin d’installer des fontaines pour rendre l’eau potable facilement accessible, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Endroits stratégiques : parcs et pistes cyclables[32]
3. Faciliter l’agriculture urbaine
Selon le Centre d’écologie urbaine de Montréal, certains obstacles règlementaires et de zonage peuvent freiner le déploiement de projets d'agriculture urbaine novateurs. Voici les recommandations que cet organisme a présentées à l’Office de consultation publique de Montréal (OPCM) en mai 2012[33] :
- Mettre en place des règlements et standards pour l’inclusion d’espaces dédiés à l’agriculture lors du développement de tous les nouveaux projets résidentiels, commerciaux et industriels.
- Simplifier les démarches pour l’obtention des permis de mise en marché des aliments produits localement.
- Réglementer pour protéger et mettre en valeur l’ensemble des terres agricoles de l’Ouest de l’Île de Montréal ainsi que les jardins communautaires.
À Montréal, en 2011, les Fermes Lufa ont commencé à produire des légumes dans une immense serre installée sur le toit d’un bâtiment, une première mondiale. « Ce projet nous a forcés à résoudre pour la première fois certains types de problèmes, comme le zonage, les codes de la construction, nationaux et locaux, et tous les problèmes techniques, légaux, le bail et les taxes. […] », a expliqué Kurt D. Lynn, un des propriétaires, dans un communiqué[34].
La Direction de santé publique de Montréal a aussi fait des recommandations à l’OCPM, dont[35] :
- le maintien et la protection des espaces déjà dédiés à l’agriculture urbaine;
- l’augmentation des espaces pour la culture maraîchère, particulièrement en milieu défavorisé;
- l’évaluation d’une réglementation et l’établissement de bonnes pratiques concernant les toits verts;
- l’utilisation d’espaces publics et institutionnels (écoles, établissements du réseau de la santé, etc.) pour implanter des jardins potagers;
- le soutien et l’encadrement de la pratique de l’apiculture à Montréal, comme cela se fait déjà à Vancouver, Londres et Paris.
4. Faciliter l’agriculture de proximité : marchés publics et jardins communautaires ruraux
Des exemples au Québec
En 2012, la Ville de Longueuil a inauguré son premier marché public pour encourager l’agriculture de proximité. La municipalité a investi 1,3 million de dollars dans la construction des infrastructures. Les villes de Vaudreuil-Dorion et Marieville ont aussi ouvert leur marché public en 2012[36].
En 2009, l’Association des marchés publics du Québec[37] a publié un guide intitulé Faites votre marché public. Ce document est un outil détaillé permettant de démarrer, développer et consolider un marché public.
Le laboratoire rural Produire la santé ensemble, situé à Val-d’Espoir en Gaspésie, accompagne, développe et expérimente des « solutions collectives pour l’amélioration de la santé globale par l’accroissement de l’autonomie alimentaire ». La création de jardins communautaires et de potagers éducatifs fait partie des nombreuses initiatives de cet organisme soutenu par de multiples partenaires locaux, régionaux et nationaux[38].
Aux États-Unis, le CDC suggère aux municipalités d’encourager l’implantation de marchés publics dans les secteurs qui en sont dépourvus en facilitant l’obtention de : permis, de subventions, de prêts et d’assistance technique[23].
Des exemples. En 2011, la ville de Lawrence, au Kansas[39], a créé le Common Grounds Program. Cette initiative a permis d’implanter des jardins communautaires et des aires d’agriculture urbaine sur des terrains vacants ou sous-utilisés.
À Détroit[40], la crise économique a durement frappé la population. Le Food Policy Council, créé en 2009, rapporte qu’en 2010, le Garden Resource Program Collaborative a fait participer plus 5 000 adultes et 10 000 jeunes à l’entretien de 1 200 jardins, dont 300 jardins communautaires et 60 jardins implantés dans des écoles. Production totale : 160 tonnes de fruits et légumes!
Projets dans la communauté
Projet | Description | Groupe d'âge | Région | Thèmes |
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À nos marmites : 1,2,3…Santé! |
Le projet À nos marmites : 1,2,3…Santé offre aux intervenants en service de garde du Bas-Saint-Laurent des ateliers sur la saine alimentation. Ce projet s’adresse à tous les services de garde du Bas-Saint-Laurent, CPE et services de garde en milieu familial coordonnés par un Bureau coordonateur, dans le but de bonifier l’environnement alimentaire des 0-5 ans. Une nutritionniste et une technicienne en diététique aident les intervenants et les parents à améliorer ou à réviser leurs connaissances alimentaires et à comprendre l’impact du développement des habitudes alimentaires des enfants. On y offre des ateliers de formation de 6 h gratuits aux responsables en services de garde sur le fondement de la saine alimentation, les comportements alimentaires des enfant, l’élaboration de menus, la planification des achats, le respect de l’appétit et le développement du goût chez l’enfant. Info Site Web : http://anosmarmites.com Responsables : Weena Beaulieu, nutritionniste, et Diane Tanguay, technicienne en diététique Téléphone : 1 866 646-4733, poste 105 Courriel : [email protected] ou [email protected] |
0-5 ans | Bas-Saint-Laurent (01) |
Aménagement et urbanisme,Alimentation |
Accès à de l'eau potable |
La Ville de Longueuil a installé une nouvelle fontaine d’eau potable mobile sur le site de plusieurs activités estivales. La Ville de Longueuil a innové l’été 2011 en installant sa nouvelle fontaine d’eau potable mobile sur le site de plusieurs activités estivales. Cette fontaine d’eau potable, reliée au réseau d’aqueduc municipal, était placée dans des endroits où il n’y a habituellement pas de fontaine publique. La Ville a ainsi rendu accessible et gratuite une source d’eau fraîche saine, très appréciée pour étancher la soif. La nouvelle fontaine apportait aussi une solution originale pour appuyer la nouvelle résolution écoresponsable de la Ville qui interdit dorénavant la vente de bouteilles d’eau dans les installations municipales. Info Site web : /www.longueuil.ca |
Tous | Montréal (06) |
Aménagement et urbanisme |
Accès bouffe santé |
Le projet Accès bouffe santé favorise l’accès à des aliments sains et nutritifs pour les 17 ans et moins du Centre-du-Québec. Accès bouffe santé veut améliorer l’offre alimentaire pour les 0 à 17 ans dans le Centre-du Québec afin qu’ils acquièrent de bonnes habitudes alimentaires. Le but : rendre les milieux de vie et l’environnement des jeunes favorables à la saine alimentation, et promouvoir et éduquer la population à l’acquisition de saines habitudes de vie en matière d’alimentation. On vise : les 91 écoles publiques primaires et secondaires du territoire, les milieux de vie communautaires (comptoirs alimentaires, cuisines collectives, tablées populaires, etc.), et les établissements municipaux (arénas, centres sportifs et centres communautaires). Le mandat pour réaliser ce projet a été donné à Développement bioalimentaire Centre-du-Québec. Info Site web : www.bioalimentairecq.ca Téléphone : 1 819 293-5836 Courriel : [email protected] |
Tous | Centre-du-Québec (17) |
Aménagement et urbanisme |
Bien manger, bien bouger en Estrie |
Le programme Bien manger, bien bouger du Conseil Sport Loisirs de l’Estrie offre des ressources en saine alimentation et en activité physique pour améliorer l’environnement récréatif municipal. Bien manger, bien bouger mets en place des ressources d’intervention régionale spécialisées en saine alimentation et en activité physique en vue d’améliorer l’environnement récréatif municipal et d’accroître les connaissances des acteurs sportifs auprès des jeunes en Estrie. Le volet sur la saine alimentation consiste à :
Le responsable de l’actualisation du volet « Bien manger » est la Direction de santé publique et de l’évaluation de l’Estrie. Le volet sur l’activité physique cible :
Le volet environnement bâti rendra les parcs municipaux sécuritaires selon les normes de l'Association canadienne de normalisation (CSA), attrayants, à l’émergence de nouvelles pratiques. Info Site web : www.santeestrie.qc.ca Responsable : Claire Giguère, chef de service - Service de promotion et de prévention, Direction de santé publique de l’Estrie Téléphone : 819 829-3400, poste 42139 Courriel : [email protected] |
Tous | Estrie (05) |
Aménagement et urbanisme |
Bonne boîte, bonne bouffe (BBBB) |
Grâce au projet Bonne boîte, bonne bouffe, les citoyens ont accès à des boîtes de fruits et de légumes à prix abordable. Le regroupement d’achats Bonne boîte, bonne bouffe offre à ses membres des paniers de légumes frais à juste prix, directement achetés de producteurs maraîchers locaux. Créé en 2003 dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce de Montréal, ce réseau de distribution dessert aujourd’hui plus de 70 000 personnes grâce à 20 points de chute répartis dans plus de 28 arrondissements et villes liés à Montréal, Laval et Roussillon/Rive-Sud. Info Site web : www.bonneboitebonnebouffe.org Liste des groupes d’achats dans la région de Québec : www.moissonquebec.com Courriel : [email protected] |
Tous | Aménagement et urbanisme,Défavorisation |
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Fruixi |
À Montréal, 5 vélos triporteurs se déplacent dans une douzaine de parcs pour vendre des fruits et légumes frais. Grâce à Marché solidaire Frontenac, ces 5 vélos triporteurs équipés d’un espace cargo rempli de fruits et légumes frais se déplacent dans des parcs de l’arrondissement de Ville-Marie et du Plateau Mont-Royal ainsi que sur le parvis de 3 hôpitaux du CHUM (Hôtel-Dieu, Saint-Luc et Notre-Dame). Les Fruixi sont pilotés par de jeunes gens inspirés par la promotion de l’alimentation locale, des bienfaits de la saine alimentation et du transport durable. Info Site web : www.carrefouralimentairecentresud.com Téléphone : 514 525-6611 Courriel : [email protected] |
Tous | Montréal (06) |
Aménagement et urbanisme |
Mangez frais, mangez près |
Le projet national Mangez frais, mangez près vise à évaluer ce qui favorise ou entrave les principaux types de circuits courts de fruits et légumes au Québec. Autrefois, la vente de produits agricoles directement à la ferme était le principal mode de commercialisation. De nos jours, la grande majorité des aliments circulent entre de nombreux intermédiaires et parcourent des centaines de kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes. Pourtant, les circuits courts, qui comportent au plus un intermédiaire entre le producteur et le consommateur, comme les marchés publics, les kiosques à la ferme et l’agriculture soutenue par la communauté (paniers de légumes), connaissent un nouvel essor. Le projet national Mangez frais, mangez près vise à :
Info Site web : www.equiterre.org Responsable : Mélanie Bisson, chargée de projet - recherche Téléphone : 1 877 272-6656, poste 250 Courriel : [email protected] |
Adultes | Toutes les régions |
Aménagement et urbanisme |
Municipalités et familles, ensemble pour des enfants en santé |
Le projet Municipalités et familles, ensemble pour des enfants en santé, en association avec le Défi Santé 5/30 Équilibre, vise à faire bouger plus et manger mieux les jeunes Québécois. Municipalités et familles, ensemble pour des enfants en santé encourage les familles à passer à l’action avec le Défi Santé. Les familles peuvent y arriver :
D’autre part, les acteurs municipaux et les communautés locales sont invités à :
Afin de mettre en valeur l’engagement des acteurs municipaux, une structure de reconnaissance a été élaborée de concert avec la Fédération des municipalités du Québec (FQM), l’Union des municipalités du Québec (UMQ), le Réseau québécois de Villes et Villages en santé (RQVVS) et le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT). Différents prix sont remis lors des assises de l’UMQ, à l’événement de clôture du Défi Santé, à l’Assemblée nationale, au congrès de la FQM, et au congrès du RQVVS. Les municipalités peuvent inscrire et faire valoir un projet d’environnement favorable qui poursuit les efforts pour la mise en place et le développement d’environnements favorables à un mode de vie actif et à une saine alimentation dans différentes catégories. Un premier répertoire collectif québécois, le WIKICIPAL, s’adresse spécifiquement aux acteurs municipaux (élus, décideurs et professionnels). Il regroupe des outils et services mis à la disposition des municipalités par les organismes nationaux préoccupés par les habitudes de vie. Info Site web : www.mamrot.gouv.qc.ca Responsable : Martine Beaugrand, MSc, consultante Acti-Menu Téléphone : 514 985-2466, poste 239 Courriel : [email protected] |
Tous | Toutes les régions |
Aménagement et urbanisme |
Opération Fais-toi entendre! |
L’Opération Fais-toi entendre encourage les jeunes de 14 à 17 ans à développer un regard critique sur la saine alimentation et l’activité physique. L'Opération Fais-toi entendre! amène les jeunes de 14 à 17 ans à avoir un regard critique sur des sujets sociaux (publicité, accessibilité de produits nocifs, défaut d’accessibilité à des services, normes, etc.) qui les touchent et qui ont un impact sur leurs habitudes de vie, en particulier la saine alimentation, l’activité physique et le non-tabagisme. On les invite aussi à exercer leur responsabilité citoyenne en participant activement à un processus conduisant à une action sociale pour la création d’environnements favorables aux saines habitudes de vie. Info Site web : http://faistoientendre.ca Responsable : Gabrielle Leblanc Téléphone : 514 948-5317, poste 234 Courriel : [email protected] |
13-17ans | Montréal (06) |
Aménagement et urbanisme,Image et diversité corporelles |
Politique municipale : Appuyer pour agir (APA) |
L’Unité régionale de loisir et de sport de la Chaudière-Appalaches guide les élus municipaux à prendre des décisions municipales fondées sur les concepts de saines habitudes de vie. L’Unité régionale de loisir et de sport de la Chaudière-Appalaches offre un accompagnement aux élus municipaux afin qu’ils maîtrisent les concepts de saine alimentation, de mode de vie physiquement actif et d’environnements favorables. Elle met également à leur disposition les outils et les services pour exercer leur rôle, qui est essentiel. Info Site web : www.urls-ca.qc.ca Responsable : Isabelle Leblanc-B., coordonnatrice Téléphone : 418 833-5678, poste 109 Courriel : [email protected] |
Adultes | Chaudière-Appalaches (12) |
Transport actif,Aménagement et urbanisme |
Soutenons l’action pour des environnements alimentaires sains |
Soutenons l’action : pour des environnements alimentaires sains à Laval, une aide pour influencer les jeunes à adopter de saines habitudes de vie. Soutenons l’action : pour des environnements alimentaires sains est un programme à Laval qui mettra en place une équipe régionale pour accompagner les milieux à exercer leur influence en saines habitudes de vie sur les jeunes de la naissance à 17 ans. Les milieux ciblés par ce projet sont les services de garde en milieu familial, les garderies privées, les services de garde en milieu scolaire, les maisons de la famille et les maisons de jeunes. Les intervenants provenant de ces milieux seront accompagner afin d’améliorer l’offre d’aliments de haute valeur nutritive et de promouvoir la saine alimentation. On offrira des formations en nutrition et en saine alimentation, de l’accompagnement et des outils d’éducation. Info Responsable : Johanne Lachapelle Téléphone : 450 664-1917, poste 402 Courriel : [email protected] |
Tous | Laval (13) |
Aménagement et urbanisme |
S’entraider et outiller pour mieux manger |
S’entraider et outiller pour mieux manger favorise l’adoption de bonne habitudes alimentaires auprès des familles des Laurentides. Avec son projet S’entraider et outiller pour mieux manger, Moisson Laurentides coordonne la mise en place des conditions propices pour encourager les jeunes familles défavorisées à adopter des habitudes alimentaires adéquates, notamment en agissant sur les comportements individuels et en favorisant l’accessibilité. La première phase du projet consiste à mettre en place les ressources matérielles et humaines, dans un organisme local pour effectuer la transformation et la distribution des denrées transformées aux organismes en sécurité alimentaire. La deuxième phase du projet vise à sensibiliser et à offrir aux jeunes et aux familles des ateliers de développement d'habiletés culinaires en collaboration avec les organismes du milieu. Info Responsable : Danièle Savoie, coordonnatrice Téléphone: 450-434-0790, poste 311 Courriel : [email protected] |
Tous | Laurentides (15) |
Aménagement et urbanisme |
Un trésor dans mon jardin |
Le programme Un trésor dans mon jardin amène les enfants à découvrir le plaisir de bien manger en les rapprochant de l'origine des aliments. Jeunes pousses est un organisme national voué à la promotion de saines habitudes alimentaires auprès des jeunes dans leurs milieux de vie. Avec son approche axée sur les plaisirs de bien manger, Jeunes pousses propose des projets novateurs qui vont de la découverte de l’origine des aliments à l’éveil sensoriel du goût. Le programme Un trésor dans mon jardin vise à susciter des changements durables dans les habitudes et les environnements alimentaires des jeunes en les rapprochant de l’origine des aliments par des expériences concrètes. L’aménagement d’un potager est au coeur de cette démarche. Un Trésor dans mon jardin vise tout particulièrement les personnes qui interviennent dans les services de garde à la petite enfance (CPE, garderies, services de garde en milieu familial), les écoles primaires, les milieux communautaires (toute organisation oeuvrant auprès des jeunes de 2 à 12 ans) et les organisations municipales.
Info Site web : www.jeunespousses.ca Responsable : Irina Knapp, coordonnatrice du programme Téléphone : 819 340-1960 Courriel : [email protected] |
0-12 ans | Toutes les régions |
Alimentation,Aménagement et urbanisme |
Urbanisme et environnement alimentaire autour des écoles |
Le projet Urbanisme et environnement alimentaire autour des écoles a étudié la possibilité d’utiliser des règlements d’urbanisme pour limiter l’implantation de restaurants rapides près des écoles. La présence fréquente de restaurants rapides à proximité des établissements scolaires nuit aux efforts déployés pour l’implantation de la politique alimentaire dans les écoles et pour la promotion de saines habitudes alimentaires. C’est pourquoi l’Association pour la santé publique du Québec, en partenariat avec le Réseau québécois de Villes et Villages en santé, a mené une recherche-action sur la possibilité d’utiliser des règlements d’urbanisme pour limiter l’implantation de restaurants rapides près des écoles. Le projet national Urbanisme et environnement alimentaire autour des écoles, réalisé en collaboration avec 3 municipalités (Baie-Saint-Paul, Gatineau et Lavaltrie), s’est échelonné sur 2 ans (2009-2011) et a permis d’évaluer concrètement l’environnement légal, urbanistique et politique dans lequel s’inscrit une telle initiative. Une équipe de travail a été mise sur pied dans chaque ville afin de déterminer les possibilités et les limites selon les réalités propres à chacune des municipalités. Des conseillers en droit municipal et en urbanisme ont soutenu les équipes de travail tout au long du projet afin d’évaluer différentes propositions de modification aux règlements d’urbanisme. Les travaux des équipes locales et des experts ont permis de mieux discerner les obstacles et les occasions qui président à l’élaboration et à la mise en oeuvre d’une réglementation pour limiter l’implantation de commerces de restauration rapide autour des écoles. Un rapport d’évaluation de la recherche-action a été déposé aux bailleurs de fonds et un guide à l’intention des municipalités est maintenant disponible sur le site Internet de l’ASPQ. Info Site web : www.aspq.org Responsable : Lucie Granger, directrice générale Téléphone : 514 528-5811, poste 225 Courriel : [email protected] Responsable : Marie-Claude Perreault, responsable des communications Téléphone : 514 528-5811, poste 226 Courriel : [email protected] |
Adultes | Toutes les régions |
Aménagement et urbanisme |
Vivre en ville |
Vivre en ville utilise les principes de développement durable en urbanisme et en aménagement du territoire pour améliorer la qualité des milieux de vie. Vivre en ville a pour mission d’améliorer la qualité de l’environnement et des milieux de vie en utilisant les principes de développement durable en urbanisme, en aménagement du territoire et du bâtiment. Parmi les projets, le transport en commun et le déplacement à pied sont des enjeux de taille pour l’organisme. Vivre en ville appuie plusieurs initiatives et suscite la discussion. Ce projet est composé de 3 volets.
Info Site web : http://vivreenville.org Téléphone : 514 394-1125 Courriel :[email protected] |
Adultes | Toutes les régions |
Transport actif,Aménagement et urbanisme |
Rédaction : Veille Action
Révision terrain : Rotem Ayalon, conseillère en alimentation et en aménagement, Québec en Forme
Révision scientifique : Nabila Bachiri, PhD, aménagement du territoire et développement régional, Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels, Université Laval, Québec
Fiche créée le : 11 novembre 2012
Références
Bibliographie
- Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie. Environnement alimentaire sain. Eau potable saine et gratuite dans les endroits publics municipaux. [Consulté le 25 octobre 2012]
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