La pratique psychomotrice « Aucouturier » : le Lac-Saint-Jean à l’avant-garde
La Commission scolaire du Lac-Saint-Jean (CSLSJ) est la seule région en Amérique du Nord où la pratique psychomotrice « Aucouturier » est implantée de la maternelle à la première année.
Introduite progressivement dans la majorité des écoles primaires de la CSLSJ, durant les 25 dernières années, la pratique psychomotrice « Aucouturier » vise à favoriser le développement global des enfants de 3 à 7 ans.
Cette approche permet aux enfants de s’exprimer à travers différents jeux afin d’accroître leur vitalité, de stimuler la maturation de leur cerveau, de favoriser le développement de leurs capacités d’attention et de raisonnement, d’améliorer leurs habiletés psychomotrices ainsi que leur capacité à contenir leurs émotions.
Du jeu bien encadré
Afin de favoriser le plein épanouissement des enfants, tant sur le plan sensori-moteur que sur les plans émotionnel, cognitif et social, il est nécessaire de suivre un protocole bien défini. C’est pourquoi une grande partie du personnel éducatif de la CSLSJ a été formée à la pratique Aucouturier.
Il faut savoir, en outre, que chaque école a dû aménager un local spécialement dans le but de recevoir les élèves lors de leur séance hebdomadaire de psychomotricité d’une durée d’environ une heure.
Ailleurs dans le monde
En Europe, l’approche psychomotrice est présente un peu partout, notamment en Belgique. D’ailleurs, depuis 2007, tous les élèves belges francophones des trois années maternelles et du premier cycle du primaire ont accès à l’approche psychomotrice – fortement inspirée par la pratique Aucouturier – à raison de deux heures par semaine, en plus des deux heures d’éducation physique.
Évaluation des bienfaits de la psychomotricité
En août 2010, la CSLSJ a mandaté l’Institut du développement de l’enfant et de la famille (IDEF) et le Tandem de recherche en éducation et en formation des intervenants auprès des enfants (TREFIE) du Cégep de Jonquière pour mener une recherche préliminaire dont l’objectif est d’explorer les outils de recherche scientifique qui permettraient de mesurer les effets de cette pratique.
En effet, de par le caractère global de cette approche, il est encore très difficile de quantifier ses impacts. Toutefois, le TREFIE et l’IDEF viennent de compléter l’analyse des résultats des deux années de l’étude et s’apprêtent à entamer la troisième et dernière phase de leur mandat de recherche. Mais déjà, ils jugent leurs résultats encourageants, tout particulièrement selon deux aspects :
- Ils notent une amélioration de l’ensemble des indicateurs évalués chez la grande majorité des enfants, mais de manière non significative en raison de la grande hétérogénéité des sujets des conditions socioéconomiques des écoles
participantes. - Les 8 études de cas qu’ils ont menées attestent une évolution positive des comportements des enfants participants et montrent la complémentarité des outils sélectionnés pour mesurer les habiletés relationnelles des enfants.
Pour en savoir plus sur la pratique psychomotrice Aucouturier
Pour connaître d’autres pistes d’action prometteuses afin d’encourager le développement moteur des tout-petits, voir également notre fiche : « Favoriser le développement moteur des tout-petits à la garderie »
Veille Action – 10 décembre 2015