Environnements urbains favorables à l’activité physique : un portrait international
Les villes dotées de parcs et d’aménagements favorables à la marche sont synonymes de citoyens physiquement plus actifs, révèle une étude internationale réalisée dans 10 pays.
Cette étude transversale montre que les adultes vivant dans des quartiers favorables à la marche pratiquent de 48 à 89 minutes d’exercices physiques de plus que ceux qui habitent dans les quartiers qui s’y prêtent moins. C’est une différence très significative qui, selon les chercheurs, fournit aux autorités de la santé publique, aux planificateurs, aux urbanistes et aux responsables des transports les arguments nécessaires pour prioriser les environnements favorables à la marche.
Des aménagements plus efficaces que d’autres
Les chercheurs ont étudié l’impact de six types d’aménagement différents. Trois d’entre eux sont associés de manière significative à l’activité physique : la densité domiciliaire, la densité des transports en commun et la densité des parcs.
En ce qui concerne la densité des intersections, généralement associée à une meilleure connectivité et à une plus grande facilité de déplacement, les résultats obtenus sont plus mitigés. Quant à l’utilisation mixte de l’espace et la distance des points d’accès au transport collectif, ils n’ont pas été associés à plus d’activité physique, notent les chercheurs.
Plus d’aménagements conviviaux = plus d’activité physique
Les auteurs de l’étude ont, en outre, pu établir une relation « linéaire » entre la convivialité des quartiers (plus de densité domiciliaire, de transports en commun, de parcs) et l’exercice physique. En conséquence, soulignent-ils, on doit s’attendre à ce que toute amélioration de l’environnement urbain entraîne une augmentation de la pratique d’activité physique, et ce, peu importe le niveau où elle se situe au départ. Autrement dit, plus on rend les quartiers conviviaux, plus les citoyens deviennent actifs.
Des caractéristiques communes malgré les différences
Cette étude a été menée auprès de 6 822 adultes, tous équipés d’accéléromètres, et vivant dans 14 villes appartenant à 10 pays répartis sur 4 continents. Les chercheurs ont pu constater que l’association entre l’activité physique et les types d’aménagements urbains demeure similaire d’une ville à l’autre, malgré leurs grandes diversités.
À la lumière des similarités constatées entre ces villes souvent très diversifiées, les chercheurs avancent que les mêmes interventions sur l’environnement bâti ayant pour but d’améliorer la santé des populations pourraient très bien s’appliquer à l’échelle internationale.
Voici les pays et les villes où l’étude s’est déroulée : Belgique (Gand), Brésil (Curitiba), Colombie (Bogota), République tchèque (Olomouc), Danemark (Aarhus), Chine (Hong-kong), Mexique (Cuervanaca), Nouvelle-Zélande (North Shore, Waitakere, Wellington, et Christchurch), Royaume-Uni (Stoke-on-Trent), États-Unis (Seattle, Baltimore)
Sources : Nous avons obtenu le texte complet de cette étude en communiquant avec l’auteur principal.
Sallis, J F et collab. Physical activity in relation to urban environments in 14 cities worldwide: a cross-sectional study. The Lancet. April 1, 2016
Veille Action – 8 avril 2016
