Aménagement des parcs : mesurer les coûts et bénéfices en fonction de l’activité physique
Des chercheurs viennent de développer un outil qui permet de mettre en perspective les niveaux d’activité physique déployée par les usagers de parcs récréatifs et les coûts d’aménagements de chaque type d’installations.
Dépenses d’énergie et coûts d’installation
Les auteurs de cette recherche ont, dans un premier temps, décortiqué les données d’études qui ont permis d’évaluer la dépense d’énergie de chaque usager dans une zone donnée d’un parc récréatif. Ces dépenses d’énergie étaient classées en fonction de trois catégories : sédentaire, modérée, vigoureuse. En combinant les dépenses énergétiques de toutes les personnes occupant une aire en particulier, ils ont obtenu un indice Active Energy Expenditure (AEE).
D’autre part, les auteurs ont classé les différents types d’installations selon cinq catégories :
- Terrains de jeux (football, soccer, baseball…)
- Courts (tennis, basketball, volleyball…)
- Aire de jeux (enfants, parcours d’entraînement…)
- Aire ouverte (espace gazonné)
- Abris (aire de pic-nique, kiosque, chalet…)
Ils ont ensuite évalué les coûts d’aménagement et d’entretien de chaque installation pour obtenir un indice Cost (C). En combinant les deux indices, on obtient un rapport coût/bénéfices AEEC étalonné de 1 à 5, la cote 1 offrant le rapport optimum. À titre d’exemple, la cote AEEC d’un terrain de football est de 2 tandis qu’une piscine extérieure obtient un 5.
Un outil pour guider les décideurs
Les auteurs de cette étude soulignent que, dans un contexte de restrictions budgétaires, leur outil d’évaluation peut s’avérer très utile quand vient le temps d’investir dans le réaménagement ou la réfection d’installations récréatives. D’autant plus, insistent-ils, que les parcs sont perçus de plus en plus comme une ressource de santé publique.
Toutefois, les auteurs préviennent les décideurs qu’il s’agit d’un outil parmi d’autres pouvant conduire à la prise de décisions éclairées. Car un parc est bien plus qu’un lieu où dépenser de l’énergie. Il doit, entre autres, rendre des services écologiques comme purifier l’air, séquestrer le carbone, atténuer les inondations causées par les orages violents… D’ailleurs, font remarquer les chercheurs, il n’existe pas de formule mathématique idéale qui permette de pondérer tous les rôles que peuvent jouer les parcs.
Les données utilisées dans cette recherche ont été recueillies à la suite d’études menées dans 48 parcs de 3 villes américaines : Tampa, en Floride, Chicago, en Illinois et Durham, en Caroline du Nord.
Source : Floyd, et al. Cost Analysis for Improving Park Facilities to Promote Park-based Physical Activity. North Carolina State University. AG-813 Publication date: Dec. 16, 2015
Veille Action – 22 janvier 2016