Veille - Transport actif

« À pied, à vélo des villes actives – Des solutions pour le Québec » : une occasion fructueuse d’échanger sur le transport actif

Plus de 200 personnes ont participé au colloque « À pied, à vélo des villes actives – Des solutions pour le Québec », organisé par Vélo Québec, les 23 et 24 septembre derniers, à Montréal. Aperçu de deux conférences présentées par des dirigeants d’organisations dédiées à la promotion du transport actif aux États-Unis.


Photo : Vélo Québec

La première conférencière était Cassandra Isidro, directrice générale du Safe Routes to School National Partnership aux États-Unis. Avec une pointe d’humour, mais aussi beaucoup de pragmatisme, celle-ci a soulevé l’obstacle des silos dans lesquels sont enfermés certains partenaires clés de l’organisme qu’elle dirige. « Les autorités scolaires, de santé publique et de transport ne collaborent pas entre elles, mais comme nous collaborons avec les trois, nous les tenons au courant de leurs actions respectives », a-t-elle expliqué.

Justice sociale et transport actif : un enjeu prioritaire

Dans sa présentation donnant un aperçu des objectifs de l’organisme au cours des cinq prochaines années, Cassandra Isidro a aussi souligné l’enjeu de l’équité en matière de transport actif. « Les populations défavorisées sont celles qui se déplacent le plus à pied et à vélo, mais aussi celles qui vivent dans des endroits où les infrastructures de transport actif sont les moins développées. Nous travaillons de façon prioritaire à réduire ces inégalités, afin que les moins nantis puissent bénéficier des nombreux avantages sociaux, économiques et de santé engendrés par une mobilité active sécuritaire », a-t-elle insisté.

Une ville favorable au vélo attire les jeunes familles et favorise la mobilité sociale


Photo : Vélo Québec

« Une ville où il est facile et sécuritaire de se déplacer à vélo attire les jeunes familles qui sont à la recherche d’une bonne qualité de vie, a affirmé Dave Cieslewicz, ex-maire de la ville de Madison au Wisconsin et maintenant directeur général de l’organisme Wisconsin Bike Fed. Une ville cyclable est aussi un moteur de changement social, économique et environnemental », a-t-il ajouté.

Dave Cieslewicz a insisté sur l’importance du rôle des organismes dédiés au transport actif auprès des élus. « Cette collaboration est essentielle pour changer la culture et les politiques et pour améliorer les infrastructures. Parce que dès que vous construisez des infrastructures cyclables, les citoyens les utilisent. Offrir la possibilité de se déplacer à pied, à vélo, en transport en commun ou en auto, c’est offrir une réelle liberté et une réelle qualité de vie aux citoyens », a-t-il conclu.

Pour lire notre autre compte-rendu de ce colloque : Transport actif dans les quartiers défavorisés : obstacles et pistes d’action

Veille Action ̶ 1er octobre 2015