Veille - Image/Diversité corporelles

Image corporelle : les jeunes athlètes aussi touchées par le rêve du corps idéal

Les jeunes athlètes de compétition sont aussi insatisfaites de leur corps que des adolescentes ne pratiquant aucun sport organisé, constate une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université Laval.

Ces résultats proviennent d’une enquête réalisée auprès de 346 adolescentes âgées de 12 à 17 ans : 255 d’entre elles pratiquaient un sport de compétition et 91, qui ne participaient à aucun sport organisé, constituaient le groupe témoin.

Dans le groupe des sportives, 80 % des participantes avaient un poids santé, mais 67 % étaient préoccupées par leur poids, 38 % souhaitaient être plus minces et 40 % avaient tenté de perdre du poids dans les 12 mois précédant l’étude.

De plus, 22 % des athlètes songeaient à adopter un régime alimentaire plus restrictif, notamment en consommant moins de gras et de sucre, en diminuant leurs portions et en évitant de manger au restaurant.

Des résultats inquiétants

Les résultats obtenus en questionnant les jeunes non-athlètes étaient très similaires, tant au chapitre de l’apparence que des comportements alimentaires. Les auteurs de l’étude se disent préoccupés par ces constats, car les jeunes athlètes veulent perdre du poids pour répondre à des critères d’apparence physique et non pour améliorer leur performance.

Ce souci de minceur, alors même que la grande majorité de ces adolescentes présente un indice de masse corporelle tout à fait normal, les pousse à adopter des comportements alimentaires qui pourraient les mener à des désordres alimentaires, un fait dont elles ne sont pas conscientes, soulignent les chercheurs.

À la suite de cette étude, les chercheurs ont mis au point une intervention visant à aider les jeunes sportives à changer leur conception de la beauté et à mieux cerner les comportements alimentaires risqués. Selon eux, il est important d’intervenir le plus tôt possible pour prévenir ces comportements. Les résultats de cette intervention devraient être publiés dans quelques mois.

Source : Le Fil (Université Laval)

Pour lire l’étude : Morissette E, et coll. Determinants of Restrictive Dietary Behaviors among Female High School Athletes. Health Behav Policy Rev. TM 2015;2(5):378-387.

Veille Action – 15 octobre 2015