Impact de la hausse du prix des aliments pour les CPE et les banques alimentaires : défis et solutions
La hausse des prix des aliments a un impact important sur les activités des organisations responsables de nourrir la population et de veiller à leur sécurité alimentaire, notamment les banques alimentaires et les CPE.
Portrait de la situation
En raison de conditions météorologiques défavorables, combinées à la chute du Huard, les prix des fruits et légumes qui, à plus de 80 %, proviennent de l’importation, ont explosé au Canada. Selon le Réseau pour une alimentation durable (RAD), le taux d’inflation alimentaire serait de 4,1 %, une situation sans équivalent parmi les pays industrialisés.
Le RAD rappelle que 4 millions de Canadiens sont en situation d’insécurité alimentaire, dont plus de 1 million d’enfants. La hausse des aliments frais risque d’avoir de sérieux impacts sur les étudiants, les personnes âgées, les petits salariés et les nouveaux arrivants. En outre, cette situation devrait s’avérer intenable pour les populations nordiques.
Les organismes s’organisent
La hausse du prix des aliments représente tout un casse-tête pour les CPE, rapporte le quotidien La Presse. Et si la situation n’est pas encore jugée critique, elle force toutefois les responsables de l’alimentation à faire preuve d’ingéniosité, comme éplucher les circulaires, se joindre à des coopératives d’achat ou concocter des menus en fonction des spéciaux.
Dans les cuisines des CIUSSS, toujours selon La Presse, c’est le même combat. Tout en respectant les recommandations du Guide alimentaire canadien, les diètes particulières, et en évitant le gaspillage alimentaire, le personnel rivalise d’imagination afin de faire face à cette flambée des prix.
Du côté des banques alimentaires, comme Moisson Montréal, la situation paraît plus difficile, apprend-on sur le site de ICI Radio-Canada. Afin de parer à la demande anticipée des personnes dans le besoin, l’organisme prévoit recevoir 100 tonnes de fruits et légumes en janvier 2016. C’est le double de ce qu’ils distribuent habituellement à la même période de l’année.
Des solutions abordables
À la maison, pour bien s’alimenter sans se ruiner, il est suggéré d’opter pour les légumes racines locaux : panais, navet, carotte, topinambour, radis noirs... que l’on peut agrémenter avec des tomates, laitues, et pousses cultivées en serre. En outre, en cette année internationale des légumineuses, rappelons que les lentilles, pois chiches, fèves et pois secs représentent une excellente source de protéines et sont beaucoup plus économiques que la viande.
Sources :
Réseau pour une alimentation durable
ICI Radio-Canada
La Presse
Veille Action - 15 janvier 2016