La télévision brouille les perceptions en matière de saine alimentation
Les personnes qui regardent beaucoup la télévision ne comprennent pas les principes de la saine alimentation et se sentent impuissantes devant leurs mauvaises habitudes alimentaires.
C’est ce que conclut l’auteur d’une étude qui s’est intéressé aux mécanismes psychologiques derrière les mauvaises habitudes des téléphages.
Au cours de l’étude, 591 étudiants d’université ont répondu à cinq questions sur leurs habitudes télévisuelles et alimentaires, ainsi que sur leurs connaissances et leurs perceptions en matière d’alimentation saine.
Les données recueillies indiquent que les sujets qui regardaient le plus la télévision, qu’elle soit générale ou informative, mangeaient plus d’aliments malsains. Cette conclusion confirme celle de plusieurs études ayant déjà établi une corrélation entre ces deux habitudes.
Les téléphages baissent les bras
L’analyse des données psychologiques du sondage révèle deux points importants : les sujets regardant le plus la télévision pensent que les principes de saine alimentation sont trop difficiles à comprendre et développent une perception fataliste de leur capacité à prendre de bonnes habitudes alimentaires.
Le fait que ces personnes soient exposées à des publicités de malbouffe et à des émissions présentant des personnages qui mangent rarement un repas équilibré contribue à brouiller les messages incitant à une saine alimentation diffusés au cours des émissions d’information.
Ces messages contradictoires ont un effet décourageant qui contribue au maintien de mauvaises habitudes alimentaires, selon Temple Northup, l’auteur de l’étude, qui enseigne à la Jack J. Valenti School of communication de l’Université de Houston.
Le Pr Northup explique que ces facteurs apportent un éclairage supplémentaire au sujet du lien entre la télévision et les mauvaises habitudes alimentaires. Un lien qui ne serait donc pas uniquement attribuable au fait que regarder la télévision est une activité sédentaire qui encourage le grignotage.
Cette étude a été publiée dans la revue The International Journal of Communication and Health.
Veille Action – 20 janvier 2015


