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Diversité corporelle: il y a de la révolution dans l’air!

Fannie DagenaisFannie Dagenais
Directrice
ÉquiLibre11 décembre 2013

Exit le thigh gap, les concours Mini-miss et les tailles fortes qui n’en sont pas! L’année 2013 se termine avec de la révolution dans l'air! Les Québécois – et apparemment une bonne partie du reste de la planète - en ont assez, et ne s’en laisseront plus imposer. Rétrospective sur la grogne collective qui a marqué les derniers mois en matière de diversité corporelle.

En septembre 2013, on annonce la tenue d’un concours de type Mini-miss à Laval. Une pétition est lancée et compte à ce jour plus de 51 000 signatures. À la fin du mois d’octobre, les promoteurs décident de reporter le concours préalablement prévu le 24 novembre. Belle victoire puisque cette mobilisation des Québécois aura aussi amené le retrait des ondes de Musimax des émissions Mini Miss et Honey Boo Boo.

Durant la même période, un peu partout sur le web et dans le magazine Urbania, on parle du thigh gap, ce nouveau désir chez les jeunes filles de vouloir maigrir des cuisses afin que celles-ci ne se touchent pas. Les réactions sont vives : on dénonce le fait que cette tendance, autrefois réservée au monde du mannequinat, fasse tranquillement sa place au sein de la culture populaire.

En novembre, le président de la marque Lululemon, M. Chip Wilson, déclare que le corps de certaines femmes n’est tout simplement pas fait pour la marque, en attribuant, entre autres, la friction entre les cuisses comme cause principale d’un défaut de fabrication. Les réseaux sociaux s’enflamment! Un mois plus tard, une pétition en ligne a atteint des milliers de signatures, et M. Wilson a dû démissionner de son titre de président.

Au début du mois de décembre, l’annonce d’une nouvelle collection de maillots de bain pour femmes de taille forte fait l’objet d’un article dans le ELLE USA. L’article, mais surtout les photos qui l’accompagnent mettant en vedette la mannequin Leah Kelley, fait le tour de la planète web. Partout, on dénonce le fait que cette dernière est loin d’être, tel qu’on le prétend, une « taille plus »! Au Québec, Patrick Lagacé et Jean Airoldi font partie de ceux qui ont souligné l’absurdité de la situation.

Mais quel est ce vent de rébellion? Aurions-nous finalement atteint la fameuse goutte qui fait déborder le vase?

La pression sociale pour se conformer à un modèle de beauté irréaliste ne date pourtant pas d’hier. Mais ce n’est plus quelque chose que nous acceptons de subir sans broncher. Les gens en parlent, s’indignent, posent des gestes. Et c’est tant mieux, car c’est le cumul de ces gestes qui a le potentiel de transformer la norme sociale!

Pour l’instant, accordons-nous une trêve pour profiter pleinement des bonheurs que nous offre la période des fêtes. Il sera toujours temps de poursuivre notre Révolution corporelle en janvier!

Et vous? Quels sont vos exemples en faveur de la révolution corporelle? N'hésitez pas à les partager en ajoutant votre commentaire ci-dessous.

Ce billet de blogue est publié sur Veille Action avec la permission d'ÉquiLibre.

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