Freiner l’obésité : les gouvernements doivent taxer les aliments malsains
Pour freiner l’épidémie d’obésité et mettre fin au surplus de poids chez les enfants, les gouvernements doivent imposer une taxe sur les boissons et les aliments malsains, au même titre qu’ils régulent la vente d’alcool et de tabac.
C’est l’avis exprimé dans un éditorial du Canadian Medical Association Journal (CMAJ). Selon les auteurs, les multiples initiatives locales pour freiner l’obésité comme les interventions au plan individuel, les activités ciblées dans les écoles ou au sein de certaines communautés, et les améliorations à l’environnement bâti, doivent être applaudies et continuer d’être encouragées.
Cependant, ils ajoutent que les gouvernements devraient reconnaître que ces actions ne sont pas suffisamment efficaces à long terme. Seules des mesures robustes auprès de la population et soutenues par une règlementation vont venir à bout de l’obésité.
Selon eux, l’industrie alimentaire a recours à un marketing combattif et « manipule » les aliments pour mieux exploiter notre appétit, nos désirs et nos dépendances. En augmentant le prix des produits riches en calories et à faible valeur nutritive par une taxe, les gouvernements peuvent contrer ces tactiques et restreindre la vente de ces aliments ou réduire notre motivation à les acheter, estiment-ils.
Cette approche de taxation et de régulation a été appliquée avec succès pour réduire le tabagisme, c’est maintenant le temps de l’utiliser pour réduire la consommation de nourriture malsaine et l’épidémie d’obésité, concluent les auteurs.
Lire l’éditorial : A political prescription is needed to treat obesity
Veille Action – 1er décembre 2014


