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Les adolescents en surpoids ou obèses plus à risque de décrochage scolaire

Les adolescents en surpoids ou obèses seraient plus à risque de décrochage scolaire, révèle une nouvelle étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Ce seraient les effets psychologiques liés au surplus de poids et à la mauvaise condition physique, tels qu’une faible estime de soi et une prévalence plus grande de l’anxiété ou la dépression chez ces élèves qui influeraient sur leur motivation scolaire, précise Lucille A. Pica, coauteure de l’étude et chargée de projets à l’ISQ, dans une entrevue accordée au quotidien Le Devoir.

Les résultats de cette étude ont été obtenus par le croisement de données recueillies en 2010-2011 sur le décrochage scolaire et l’état de santé des élèves.

À l’échelle internationale, cette étude québécoise n’est toutefois pas la première à établir un lien entre l’obésité et la persévérance scolaire. Une étude norvégienne réalisée en 2013 était parvenue aux mêmes conclusions.

L’étude de l’ISQ a également montré que d’autres problèmes de santé peuvent avoir un impact négatif sur la persévérance scolaire.

Activité physique et persévérance scolaire

Le problème ne serait toutefois pas sans issue. Un projet pilote a déjà montré que l’amélioration de la santé des jeunes par l’activité physique peut avoir un effet non négligeable sur le décrochage scolaire. Pendant 3 mois, 9 élèves d’une école montréalaise ont participé à une approche globale de santé basée sur l’exercice physique, la gestion du stress, la motivation et l’estime de soi.

Résultats : les élèves démontraient une meilleure mémoire et réussiraient mieux en classe, principalement grâce à l’activité physique.

« Beaucoup de facteurs interagissent dans le portrait complexe du décrochage scolaire […], souligne Mme Pica. Mais il est clair qu’il faut creuser les liens entre la persévérance et la faible estime de soi induite notamment par le surplus de poids ou une mauvaise condition physique », conclut-elle dans l’article du Devoir.

Le décrochage scolaire demeure l’un des principaux défis du système d’éducation québécois et affecte davantage les garçons (20 %) que les filles (12 %) même si le taux annuel d’abandon est passé de 22 % en 1999-2000 à 16,2 % en 2010-2011, selon le ministère de l’Éducation.

Pour consulter l’étude de l’Institut de la statistique du Québec.

Source : Le Devoir

Conseil québécois sur le poids et la santé et Veille Action – 8 septembre 2014