Comment remettre l’alimentation saine au cœur des collectivités québécoises
« L’accès à une alimentation saine est un enjeu majeur pour les collectivités qui veulent être viables et répondre aux besoins fondamentaux de leurs résidents. »
Vincent Galarneau - Vivre en ville
C’est ainsi que le conseiller à l’environnement et l’agriculture de Vivre en Ville1, Vincent Galarneau, a mis la table au cours d’une présentation dans le cadre des 18es Journées annuelles de santé publique2.
L’organisme Vivre en ville met de l’avant des concepts de collectivité nourricière et de système alimentaire sain et durable. « Actuellement, trop peu de municipalités s’intéressent de près à ces enjeux, alors que plusieurs collectivités ontariennes de tailles diverses y accordent une grande importance », a souligné M. Galarneau.
M. Galarneau a également expliqué qu’un système alimentaire comprend 5 grandes étapes : production, transformation, distribution et consommation, ainsi que la gestion et la valorisation des déchets, et que pour rendre un tel système local, sain et durable, il faut complètement repenser l’aménagement du territoire.
« Il est essentiel de revoir la localisation des différentes activités, pour les intégrer à l’économie locale ou régionale, plutôt que de dépendre presque entièrement d’une production et d’une transformation délocalisées, a expliqué M. Galarneau. D’autant plus qu’on estime que près de la moitié de l’énergie nécessaire au fonctionnement du système actuel est dépensée entre la production et la consommation des aliments. »
Les conditions gagnantes pour un système alimentaire local, sain et durable
Lorsque les décideurs optent pour une approche concertée du système alimentaire, ils peuvent intervenir de façon efficace pour réunir les conditions suivantes :
- Un territoire agricole productif et protégé : développer l’agriculture urbaine et créer des fiducies foncières pour protéger les zones agricoles de la spéculation foncière, par exemple.
- Une offre dynamique et responsable : soutien à la production d’aliments sains produits de façon durable, soutien de la relève agricole, par exemple.
- Un accès amélioré aux aliments sains : implantation des commerces alimentaires dans les quartiers, accessibilité en transports collectifs et actifs, marchés mobiles dans les quartiers défavorisés.
- Une demande de proximité accrue : favoriser le développement de circuits courts, par exemple.
- Un cycle de vie optimisé : meilleure gestion des surplus de production, des invendus en magasin et valorisation des résidus alimentaires (compostage, par exemple).
Pour en savoir plus, consultez le site de Vivre en ville
1 Vivre en Ville Vivre, organisme d’intérêt public, travaille depuis 1995 au développement de collectivités viables. Elle a pour mission d’accompagner les décideurs en matière d’urbanisme, de mobilité, de verdissement, de design urbain, de politiques publiques et de développement durable.
2 Les Journées annuelles de santé publique sont organisées par l’Institut national de santé publique du Québec. Elles ont eu lieu à Québec, du 24 au 26 novembre 2014.
Vivre en Ville (à paraître). Villes nourricières. Vers des systèmes alimentaires localisés et durables [titre provisoire], (coll. Outiller le Québec). [www.vivreenville.org]
Veille Action – 1er décembre 2014