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Le déclin de la pratique d’activités physiques de 9 à 15 ans et le rôle des parents (capsule 349)

logo de Kino-QuébecLe but de cette étude est d’examiner la relation entre le rôle des parents et le déclin de la pratique d’activités physiques d’intensité moyenne ou élevée à l’aube de l’adolescence.

En effet, des études démontrent un déclin important de la pratique d’activités physiques d’intensité moyenne ou élevée pendant le passage de l’enfance à l’adolescence. Quelques évidences suggèrent que des facteurs familiaux, comme les parents encourageant leurs enfants à pratiquer des activités physiques ou la pratique d’activités physiques des parents, peuvent affecter celle des enfants et des adolescents.

À cet âge, les adolescents sont de plus en plus influencés par leurs pairs, ils vivent la période de la puberté, et ces facteurs peuvent grandement influencer leur niveau d’activités physiques. L’étude a particulièrement insisté sur l’encouragement des parents à être plus actif, sur le transport entourant la pratique d’activités physiques, sur la surveillance parentale des comportements de leurs adolescents et sur la pratique d’activités physiques des parents. Plusieurs autres variables ont été considérées, comme le statut démographique, l’âge de la puberté, la nationalité, le poids et la taille, etc.

Un total de 801 participants ont fait partie de l’étude, dont un peu moins de la moitié étaient des garçons. Les résultats ont été séparés par sexe. Le niveau d’activités physiques des garçons a diminué de façon significative entre 9 et 15 ans. Les garçons avec une surveillance parentale moins présente et plus d’encouragements de leur part avaient tendance à être plus actifs physiquement. Une surveillance parentale accrue a été associée à une diminution dans les niveaux d’activités physiques pour les garçons avec une puberté tardive, mais le contraire a été observé pour ceux ayant eu une puberté précoce.

Chez les filles, le nombre de minutes d’activités physiques d’intensité moyenne ou élevée a également diminué de façon significative. À l’âge de 9 ans, les filles qui avaient tendance à pratiquer plus d’activités physiques étaient celles dont leurs parents pratiquaient eux-mêmes des activités physiques et qui assuraient le transport aux activités. Cependant, une plus grande surveillance parentale ainsi que des facilités de transport ont été associées à une plus grande diminution de la pratique d’activités physiques après 9 ans. Pour celles ayant expérimenté une puberté précoce, les encouragements des parents ont été associés avec la pratique plus élevée d’activités physiques d’intensité moyenne ou élevée.

Cette étude permet donc de conclure que certains comportements des parents ont un effet modeste, mais réel, sur la pratique d’activités physiques de leurs enfants. Les effets diffèrent selon les sexes, mais aussi selon le moment de la puberté. Les encouragements à être actif et le niveau d’activités physiques des parents ont probablement des effets positifs, mais influencent seulement de façon minime. Une compréhension plus approfondie de la façon dont les parents peuvent influencer le niveau d’activités physiques de leurs enfants serait nécessaire afin de pouvoir mieux comprendre et d’établir des recommandations.

Rédaction : Véronique Ouellet St-Denis, Karima Djellouli et Guy Thibault - Kino-Québec

Référence

Bradley RH et coll. (2011) Parenting and the decline of physical activity from age 9 to 15, International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, 8(33).

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