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Pour favoriser l’adoption de programmes éprouvés de promotion de l’activité physique, il faut sensibiliser les enseignants d’éducation physique et à la santé et la direction d’école (capsule 258)

logo de Kino-QuébecAfin de permettre aux jeunes d’apprendre non seulement les rudiments de la pratique d’activités physiques et sportives, mais aussi de profiter de leurs cours d’éducation physique et à la santé (ÉPS) pour être actifs, les jeunes devraient y être en action au moins 50 % du temps.

C’est ce que propose le Healthy People 2010. On sait que des programmes éprouvés d’ÉPS, comme SPARK, CATCH et Planet Health, permettent d’augmenter jusqu’à 18 % le temps où les jeunes pratiquent des activités physiques d’intensité moyenne ou élevée pendant leurs cours. Quels sont les éléments facilitant et les barrières associés à la mise en place de tels programmes?

L’équipe de Lounsbery a sondé 154 paires d’enseignants d’ÉPS et de directeurs d’écoles primaires répartis dans 34 états américains et de différents milieux sociodémographiques. Parmi les 154 écoles, 75 avaient adopté un programme d’ÉPS basé sur SPARK, CATCH ou Planet Health, et 79 n’avaient aucun programme spécial d’ÉPS. Les enseignants d’ÉPS et les directeurs ont rempli le questionnaire séparément.

De façon générale, les directeurs étaient plus satisfaits du programme d’ÉPS de leur école que leur enseignant d’ÉPS. Il semble que les directeurs d’écoles aient une connaissance imparfaite de leurs programmes d’ÉPS. Cela pourrait être une barrière à l’implantation de nouvelles formules d’ÉPS dans leur école. En effet, pourquoi changer quelque chose qui fonctionne? Il semble donc important de conscientiser la direction des écoles où l’on souhaite changer le programme d’ÉPS.

Les enseignants provenant d’une école ayant adopté un programme d’ÉPS éprouvé se disaient plus satisfaits du programme d’ÉPS de leur école que ceux qui n’en n’ont pas adopté un. Ces derniers se sentaient moins engagés dans l’évaluation et la prise de décisions en lien avec les programmes d’ÉPS. Cette impression était partagée par plusieurs directeurs. Il semble donc important de les sensibiliser au rôle qu’ils devraient jouer pour bonifier les cours d’ÉPS.

Les enseignants et les directions d’écoles ont également mentionné d’autres barrières à l’adoption d’un programme éprouvé d’ÉPS, notamment le nombre d’enseignants d’ÉPS qualifiés et les ressources financières.

Il faut se rappeler qu’aux États-Unis, les cours d’éducation physique ne sont pas toujours donnés par des professeurs spécialisés en éducation physique et à la santé comme c’est généralement le cas au Québec. C’est peut-être ce qui explique le faible sentiment de contrôle en ce qui a trait à l’évaluation et à la prise de décisions en lien avec les programmes d’ÉPS, que ressentent les enseignants. Il ressort tout de même de cette étude qu’une approche de sensibilisation auprès des éducateurs physiques et des directions d’écoles soit nécessaire si l’on souhaite apporter des changements aux programmes d’ÉPS.

Lectures suggérées

Gortmaker SL et al. (1999) Reducing obesity via a school-based interdisciplinary intervention among youth: Planet Health. Arch Pediatr Adolesc Med 153:409-18.

Kelder SH et al. (2003) Long-term implementation of the CATCH physical education program. Health Educ Behav 30:463-75.

Sallis JF et al. (1997) The effects of a 2-year physical education program (SPARK) on physical activity and fitness in elementary school students. Am J Public Health 87:1328-34.

Rédaction : Mélanie Lemieux et Guy Thibault - Kino-Québec

Référence

Lounsbery MA et coll. (2011) Facilitators and barriers to adopting evidence-based physical education in elementary schools. J Phys Act Health 8 Suppl 1:S17-25.

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