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Les antécédents et les conséquences du contrôle du soutien social familial lors de la diminution de la pratique de l’activité physique chez les adolescents (capsule 341)

logo de Kino-QuébecLa pratique régulière d’activités physiques a été associée à de nombreux bénéfices, dont la diminution de la masse adipeuse, l’amélioration des muscles squelettiques et la santé cardiovasculaire chez les adolescents.

Les recherches ont démontré qu’il y a une forte corrélation entre l’influence du soutien social des parents et la pratique de l’activité physique. Le contrôle social semble aussi avoir une influence sur le niveau d’activité physique atteint. On entend par contrôle social l’influence qu’exerce un individu externe quand un autre individu agit de manière indésirable.

Les participants provenaient d’une étude antérieure in motion (Chad, et al., 2004). 547 adolescents de 13 à 18 ans ont été sélectionnés et ont été suivis pendant 12 mois consécutifs. La proportion de l’échantillon selon les sexes était similaire (filles 52,5 % et les garçons 47,5 %).

Avec le consentement des parents et des adolescents, tous les participants devaient se soumettre à un questionnaire d'une durée de 20 minutes, tous les 2 mois. L’activité physique a été évaluée à l’aide du questionnaire modifiable d’activité physique pour les adolescents (MAP-Q Kriska et al. 1990). De cette manière, les chercheurs ont pu cibler les adolescents qui diminuaient leur niveau d’activité physique.

Pour mesurer le contrôle social des parents en lien avec la pratique de l’activité physique des adolescents, des questions ouvertes et fermées ont été posées à tous les participants. Les questions étaient orientées selon 3 types de contrôle : positif (l’activité physique est bonne pour toi, c’est plaisant de faire des activités physique, etc.), collaboratif (aider à apprendre les aptitudes nécessaires pour une activité x, offrir d’être actif avec, etc.) et négatif (ordonner d’être actif). Le niveau d’activité physique de la famille a été évalué à l’aide d’un questionnaire où l’adolescent indiquait, sur une échelle de 1 à 5, à quelle fréquence un ou des membres de sa famille étaient actifs (1=jamais, 5=très souvent).

Dans l’objectif d’évaluer les raisons pour lesquelles un adolescents diminue de façon importante son niveau d’activité physique, les chercheurs ont déterminé que la diminution d’une dépense énergétique équivalente à 2 kilocalories par kilogramme de poids, soit l’équivalent d’un individu qui marche 60 minutes tous les jours qui diminue à moins de 30 minutes, est le point critique où on peut affirmer qu’il y a une diminution significative de la pratique d’activités physiques. Cette diminution a été analysée en 3 sections : prédiminution, diminution et post diminution. L’objectif est donc d’évaluer l’effet du contrôle social sur la diminution de la pratique d’activité physique.

Selon les résultats obtenus, dans les familles plus actives et qui adoptaient un contrôle positif et collaboratif, la pratique d’activités physiques des adolescents suivant la diminution a augmenté contrairement aux adolescents provenant de familles moins actives. Le contrôle social par la collaboration a été associé à des changements importants de comportement après une diminution de la pratique d’activités physiques (post-diminution). Cette collaboration semble être porteuse puisqu’elle implique les 2 parties, soit les parents et l’adolescent. La responsabilité d’augmenter le niveau d’activité physique est donc partagée. Le contrôle social positif et négatif n’était pas fortement relié au changement de comportement, même s’il était utile pour inciter les adolescents à redevenir actifs. Certains adolescents préféraient le soutien positif, alors que d’autres, après un changement de comportement, mentionnaient que le contrôle social négatif était aidant.

D’autres recherches sont nécessaires pour vérifier si le contrôle social positif et négatif des familles a une influence pour changer les comportements chez la population adolescente. L’évaluation de la portée du contrôle parental social est difficile puisqu’aucune donnée n’a été enregistrée concernant le moment où le contrôle social a été effectué. L’ensemble des données a été collectée par la perception de l’adolescent et non des parents.

Cette étude s’est penchée sur l’effet du contrôle social familial sur les comportements alors que d’autres études ont évalué le côté émotionnel. Il serait intéressant de jumeler les 2 aspects, comportemental et émotionnel, lors d’une prochaine étude.

Rédaction : Karima Djellouli et Guy Thibault - Kino-Québec

Référence

Wilson KS et coll (2011) Antecedents and consequences of family social control use following an adolescent physical activity lapse, Psychology of Sport & Exercise 12(6). http://journals1.scholarsportal.info.proxy.bib.uottawa.ca/tmp/17266671966272927101.pdf

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