5 recommandations, fruits d'une formidable mobilisation
Suzie Pellerin
Coalition Poids
26 février 2013
Au printemps 2012, alors que l’équipe de la Coalition Poids commençait à se préparer en vue des élections provinciales qui semblaient imminentes, nous avions sondé nos partenaires pour connaître les priorités à mettre de l’avant durant la campagne électorale.
Un appui clair s’est alors manifesté afin de doter le Québec d’une véritable politique d’école active.
Dans son discours inaugural du 31 octobre 2012, la première ministre Pauline Marois a lancé le même appel en partageant son ambition de faire du Québec la société la plus en forme d’ici 10 ans.
Pour y arriver, elle annonçait, entre autres, la modernisation de la politique nationale du sport et du loisir.
Dans l’optique de rendre les jeunes plus actifs à l’école, nous avons réuni un comité d’experts pour développer des recommandations au gouvernement.
Nous avons alors assisté à une mobilisation impressionnante de professionnels engagés et compétents partageant l’ambition de madame Marois.
Ensemble, ils ont réussi une concertation exceptionnelle pour consolider le rôle des écoles comme des établissements propices aux initiatives en matière d’activité physique.
Quand on sait que seulement 7 % des jeunes Canadiens sont suffisamment actifs, on réalise à quel point il est urgent d’agir et c’est sans doute ce qui les a dynamisés.
Pour soutenir le milieu scolaire dans cette voie, 5 recommandations efficaces et prometteuses ont été présentées visant à augmenter et à maximiser les occasions pour les jeunes d’être actifs, de leur départ pour l'école le matin jusqu’à leur retour à la maison.
Ces pistes de solution permettent de rejoindre un nombre important de jeunes, quel que soit leur statut socioéconomique, et peuvent être adaptées en fonction de la réalité de chaque milieu.
- Rendre obligatoire un temps minimal consacré aux cours d’éducation physique et à la santé
- Favoriser les activités physiques intramuros et parascolaires
- Intégrer l’activité physique à d’autres programmes d’enseignement
- Organiser et encadrer des récréations actives dans des cours d’école bien aménagées
- Favoriser les déplacements actifs entre le domicile et l’école
Ce consensus a été rendu possible grâce à la formidable collaboration de :
- Daniel Auger, conseiller Kino-Québec, Agence de la santé et des services sociaux de l’Estrie
- Félix Berrigan, professeur adjoint, Faculté d’éducation physique et sportive de l’Université de Sherbrooke
- Fannie Dagenais, directrice générale, ÉquiLibre
- Luc Denis, directeur, SPORTSQUÉBEC
- Élaine Lauzon, directrice générale, Égale Action
- Marie-Claude Leblanc, directrice des communications, Fédération des kinésiologues du Québec
- Valérie Lucia, directrice générale, Fédération des kinésiologues du Québec
- Véronique Marchand, directrice des opérations, Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec
- Annie Rochette, chargée de projets – développement durable, Centre d’écologie urbaine de Montréal
- Alain Roy, directeur général, Réseau du sport étudiant du Québec
- Annick St-Denis, directrice au transport actif, Vélo Québec
- Mathilde St-Louis Deschênes, conseillère en activité physique, Québec en Forme
- Carine Thibault, agente de développement, ÉquiLibre
- Michel Trottier, agent régional – Montréal, Québec en Forme
- Sylvain Turcotte, directeur du département de kinanthropologie, faculté d’éducation physique et sportive de l’Université de Sherbrooke
- Corinne Voyer, chargée de dossiers « Mode de vie physiquement actif », Coalition québécoise sur la problématique du poids
Nous avons bon espoir que le gouvernement s’appropriera ces recommandations et qu’il reconnaîtra le rôle particulier de l’école qui devient un milieu privilégié pour favoriser et soutenir un mode de vie physiquement actif chez les jeunes.
C’est du moins ce que croit la population puisque, selon un sondage réalisé par Ipsos en novembre 2012, 96 % des Québécois souhaitent qu’on offre aux jeunes plus d’occasions de faire de l’activité physique à l’école.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Qu’est-il possible de faire pour que les jeunes soient plus actifs à l’école?