Nos infrastructures en matière d’activité physique méritent-elles vraiment un B+?
Corinne Voyer
Coalition Poids
30 mai 2014
Cette année, un des constats du Bulletin sur l'activité physique chez les jeunes est que, malgré la disponibilité des programmes et des infrastructures en matière d’activité physique, de loisir et sport, leur utilisation laisse à désirer.
Fait important à signaler, le rapport attribue la note globale peu enviable de D - au niveau d’activité physique pratiqué par les enfants et les adolescents canadiens.
Sans grande surprise, encourager le jeu actif demeure toujours aux cœurs des recommandations, alors que les comportements sédentaires liés à un écran sont toujours aussi criants.
Résultat Désolant pour le transport actif...
La pratique du transport actif chez les écoliers obtient un D. Seulement 33 % des jeunes ont recours au transport actif pour se rendre à l’école, des données qui ressemblent à celles que nous avons au Québec depuis quelques années. De plus en plus de municipalités s’impliquent pour rendre le parcours vers l’école plus sécuritaire, mais il existe encore beaucoup de disparités d’un quartier à l’autre. Au Québec, certaines écoles installées à proximité de boulevards ou de routes provinciales n’ont même pas de zone scolaire ou d’infrastructures pour ralentir les automobilistes et permettre aux enfants de traverser en toute sécurité. Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que le trajet quotidien à l’échelle d’un quartier soit sécuritaire et optimal.
C+ pour l’école : il faut Continuer!
Actuellement, il existe de nombreuses disparités entre les écoles québécoises concernant l’offre, les infrastructures et les ressources en matière d’éducation physique et d’activité physique. Compte tenu de ses nombreux atouts pour promouvoir un mode de vie actif et de ses engagements à travers la politique-cadre Pour un virage santé à l’école, on s’attend à une meilleure performance de l’école. L’an dernier, un comité d’experts s’est penché sur la question et a émis 5 recommandations pour que le milieu scolaire s’inscrive au cœur d’une stratégie visant à rendre les jeunes globalement plus actifs. Que ce soit les cours d’éducation physique, les activités en classe et parascolaires ou dans la cour de récréation, les opportunités ne manquent pas. Les écoles ont un besoin urgent de ressources pour mettre ces conditions gagnantes en place pour la jeune génération et pour toute la société.
De Bonnes infrastructures au Québec?
Il faut demeurer critique devant la note de B+ attribué par le rapport concernant les infrastructures et les programmes offerts. Il y a lieu de se questionner sur la qualité, l’accessibilité, la sécurité et la variété des programmes et infrastructures disponibles. En plus d’encourager nos jeunes à être actifs, il faut poursuivre les efforts pour bâtir des environnements favorables au mode de vie physiquement actif!
Et vous, que pensez-vous de ces résultats? Êtes-vous surpris, déçus? Quelles seraient vos recommandations pour une meilleure utilisation des infrastructures?



