La cuisine maison, gage d’une alimentation plus saine
Les gens qui cuisinent eux-mêmes leurs repas ont une alimentation plus saine et moins riche en calories que ceux qui cuisinent moins souvent.
Selon une étude de la Johns Hoipkins Bloomberg School of Public Health, l’alimentation des gens qui cuisinent plus souvent se caractérise par moins de glucides, de sucres et de gras et ce même lorsque les gens ne cuisinent pas dans l’optique de perdre du poids.
De plus, ceux qui cuisinaient le plus souvent à la maison utilisaient moins de plats surgelés et étaient moins susceptibles d’opter pour de la malbouffe lorsqu’ils mangeaient à l’extérieur.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont analysé les données issues d’un sondage national sur la santé et la nutrition réalisé entre 2007 et 2010. Celui-ci a permis d’examiner l’alimentation de plus de 9000 sujets âgés de 20 ans et plus sur une période de 24 heures, ainsi que leurs habitudes alimentaires durant les 30 derniers jours.
Selon les résultats du sondage, 48 % des participants cuisinaient leur repas du soir 6 ou 7 fois par semaine alors que 8 % le faisaient 1 fois ou moins par semaine. Les résultats révèlent également que les individus qui travaillaient plus de 35 heures par semaine à l’extérieur de la maison avaient tendance à cuisiner moins souvent.
Éduquer la population à la cuisine maison
Soulignant le fardeau que représente l’obésité pour le système de santé, l’auteure principale de cette étude, Julia Wolfson, a rappelé l’importance d’éduquer le public aux bienfaits de la cuisine maison et d’enseigner à tous comment faire des choix plus sains lorsqu’ils mangent à l’extérieur.
Selon la chercheuse, le manque de temps et d’argent de nombreux ménages représentent d’importantes barrières à la cuisine maison saine. Pour faire tomber ces barrières, elle suggère de mettre en place des cours de cuisine donnant des trucs et astuces pour élaborer des menus maison sains, comme faire son épicerie plus judicieusement et apprendre à lire les calories sur les menus au restaurant.
Sources : La Presse, Science Daily
Conseil québécois sur le poids et la santé et Veille Action – 10 décembre 2014